Trois banques suisses, basées à Genève, à savoir HSBC Private Bank, l’Union Bancaire Privée (UBP) et European Financial Group (EFG Bank), ont été sanctionnées par l’Autorité Fédérale de Surveillance des banques (FINMA) pour avoir « gravement enfreint le droit de la surveillance» de l’argent des proches du président déchu, a rapporté dimanche la télévision publique suisse “RTS”.
Selon le site électronique de la télévision RTS Info, « la FINMA juge que ces trois banques n’ont pas respecté leurs obligations de diligence et qu’elles ont failli lors des contrôles à l’ouverture de comptes et/ou au moment de vérifier la réalité de l’arrière-fond économique de dizaines de transactions».
Et de préciser que « deux décisions confidentielles ont été rendues, par la FINMA, le 4 mai 2012, contre EFG et UBP, qui doivent s’acquitter de 46 000 et 49 000 francs suisses (soit 83 500 dinars et 89 000 dinars), pour des frais de procédure ».
Quant à HSBC Private Bank, précise toujours le site de RTS, elle a reçu, le 26 avril 2013, la décision la plus sévère. La FINMA lui impose de verser 88 000 francs suisses (160 mille dinars) pour des frais de procédure, et aussi de mettre à plat ses processus internes de surveillance avec un réviseur externe.
Aussi, la HSBC sera privée, durant trois ans, du droit d’ouvrir des comptes pour des personnes exposées politiquement (PEP), « une première en Suisse selon des experts».
Elle a été épinglée pour des “légèretés” dans ses contrôles et son processus de révision annuel de sa clientèle PEP, d’autant plus que «des documents montrent également plusieurs transactions réalisées entre 2006 et 2010, sans aucune justification économique de la part des ayant-droits des comptes, ce que HSBC n’aurait pas dû laisser passer».
La RTS a fait savoir aussi, que « les anciens du clan Ben Ali sont parvenus à faire transiter plus de 320 millions de dollars durant les années 2000, via la place financière genevoise ».
Elle a, de même, révélé, que « sur le plan pénal, aucune de ces banques n’est poursuivie par le Ministère public de la Confédération en charge de l’enquête sur les fonds du clan Ben Ali depuis deux ans ».