Le Mouvement Ennahdha a fustigé « l’agissement irresponsable » des membres des forces de l’ordre, lors de la cérémonie organisée, vendredi, à la caserne de l’Aouina, en hommage aux deux gardes nationaux tombés en martyr à Gbollat (Béja).
Dans une déclaration rendue publique, dimanche, et signée par son président Rached Ghannouchi, Ennahdha dénonce les déclarations incitatoires publiées par ces membres et réprouve leur propension à servir les agendas de certains partis qui ne respectent nullement la volonté du peuple et qui tendent à détourner l’action syndicale de ses objectifs et à porter atteinte à l’institution sécuritaire.
Tout en réaffirmant son soutien aux appareils sécuritaire et militaire, le Mouvement Ennahdha met en garde contre les incidences de tels comportements irresponsables sur la civilité de l’Etat et ses institutions, estimant indispensable de prendre les mesures répressives nécessaires prévues par la Loi pour y faire face. Dans la même déclaration, le mouvement Ennahdha se dit favorable aux revendications légitimes des forces de l’ordre pour préserver leur dignité et leur permettre de s’acquitter pleinement de leurs missions, appelant le peuple tunisien à soutenir les institutions militaire et sécuritaire dans la guerre contre le terrorisme.
Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, ont été contraints de quitter, vendredi, la caserne de l’Aouina, au milieu d’une tempête de protestations des agents de sécurité et de représentants des syndicats sécuritaires. Les protestataires ont scandé des « dégage » à l’adresse des trois présidents.