L’Association tunisienne “Pour une police républicaine”, section de Tunis, dénonce le discours menaçant proféré par le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh et le Commandant de la Garde nationale, Mounir Ksiksi, contre les sécuritaires et leurs représentants syndicaux.
Les sécuritaires avaient scandé le slogan “dégage” contre les trois présidents lors de la cérémonie de funérailles des deux martyrs de la Garde nationale, à la caserne d’Al-Aouina.
Dans une déclaration rendue publique, samedi, l’Association estime que le slogan scandé était spontané et “dépourvu de toute connotation politique”, ajoutant que c’était une réaction “au manque de respect”, de la part des trois présidences, à l’égard des familles et des collègues des défunts.
L’Association fustige l’attitude du Commandant de la garde nationale qui, selon elle, a boycotté la cérémonie des funérailles, appelant le chef du gouvernement à oeuvrer autant que faire se peut à garantir les conditions de travail appropriées, s’agissant des locaux de la sûreté, des équipements et des lois pour la protection de l’institution sécuritaire dans sa lutte contre le terrorisme en Tunisie.
L’Association plaide en faveur de l’adoption sine die du projet de loi incriminant les atteintes à l’encontre les sécuritaires et leurs lieux de travail et du projet d’indemnisation des accidents de travail, appelant à la création d’une cellule sociale au sein du ministère de l’Intérieur pour le suivi de la situation des familles des martyrs et des blessés de l’institution sécuritaire.
Les syndicats des personnels de la sûreté doivent unifier leurs positions et bannir les conflits, au service de la patrie, insiste la même source, mettant l’accent sur la nécessité de placer l’institution sécuritaire au dessus des tiraillements politiques.