Un atelier de travail réuni, dans le cadre du suivi de l’exécution du projet de commercialisation des produits de la Laitière méditerranéenne “LACTIMED” a offert l’opportunité de passer en revue la situation du secteur, au niveau national et régional.
La coordinatrice du projet, Mahjouba Zaïtar, a indiqué, au cours de cet atelier qui s’est déroulé mercredi et jeudi que “le nombre des éleveurs de vaches laitières parmi les agriculteurs est de 120 200, au niveau national dont 11.900 dans la région de Bizerte”.
Elle a expliqué que la Tunisie dispose d’un cheptel de vaches laitières qui fournit 1060 millions de litres de lait par an et la part du gouvernorat de Bizerte dans cette production dépasse les 12 %, soit l’équivalent de 130 millions de litres frais.
Elle a, en outre, affirmé que 640 millions de litres sont collectés par l’intermédiaire des 230 centres de collecte qui ontune capacité dépassant les 2,5 millions de litres par jour, dont les 18 centres de Bizerte qui rassemblent 74 % de la production de la région.
Elle a ajouté, dans le même sens, que 11,3 pc de la production nationale de lait est livrée directement aux centres de collecte ou aux unités de transformation, alors que les quantités restantes qui représentent 28,3 pc sont exploitées d’une manière non organisée ou non-structurée.
La coordinatrice du projet a, d’autre part, souligné que 760 millions de litre de lait frais (71,7 pc de la production totale) sont dirigés vers les unités de transformation réparties sur 9 centrales produisant du lait à boire, une autre pour le yaourt, une onzième pour le séchage du lait avec une capacité de production estimée à 150 mille litres par jour, 50 unités pour la production des fromages à partir du lait frais, avec une capacité de 500 mille litres par jour, ainsi que 5 unités pour le fromage fondu et 6 pour les crèmes glacées.
Elle a fait remarquer dans ce cadre que la Region de Bizerte manque d’usine de transformation et ne dispose que de 18 fromageries dont 10 traditionnelles. Elle a affirmé que parmi les problèmes de la région, le manque de fourrage et la disproportion entre éleveurs, relevant que 83% sont propriétaires de moins de cinq vaches, 73% sont des petits exploitants dans des fermes de moins de 10 hectares et sont dans l’incapacité d’assurer techniquement et matériellement le développement de leur troupeau ni le suivi vétérinaire et la promotion de leur produit.
Pour dépasser ce problème, la coordinatrice du projet propose la création de groupement d’éleveurs, soulignant la nécessité de tirer profit du projet “LACTIMED”, financé par l’union européenne et dont l’objectif est d’encourager les éleveurs du bassin méditerranéen (Tunisie, Egypte, Grèce et Italie) à s’organiser dans le cadre d’un réseau de groupement en vue de leur permettre de développer leurs activités et de commercialiser leurs produits.