Les déclarations du journaliste Zied El Héni concernant une éventuelle implication de la fille de Hamadi Jebali dans l’affaire de faux visas du pèlerinage, ne reposent sur aucune preuve et ne sont que « purs mensonges » et « calomnie », indique, samedi, le bureau du secrétaire général du mouvement Ennahdha et ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali.
Zied El Héni avait déclaré, mercredi dernier, sur une chaine de télévision privée, que Soumaya Jebali, fille de Hamadi Jebali, est impliquée dans l’affaire des faux visas du pèlerinage. Dans une déclaration rendue publique, samedi, et dont l’agence TAP a reçu copie, Hamadi Jebali a indiqué que la volonté de nuire à sa personne en cette phase délicate, à travers la diffusion des présomptions autour des membres de sa famille, est une tentative vaine de provoquer un tollé public et de détourner l’attention de l’opinion publique du Dialogue national.
Hamadi Jebali se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne qui porterait atteinte à sa personne ou à sa famille à travers la diffusion de fausses informations et d’allégations calomnieuses, lit-on dans le texte de la déclaration. Dans une déclaration à l’Agence TAP, Zied El Héni a estimé que la déclaration publiée par le bureau de Hamadi Jebali comporte plusieurs informations erronées.
Il a indiqué que l’enquête sur les faux visas mauritaniens et les passeports gambiens suit son cours, expliquant que la mise en liberté provisoire des trois personnes suspectes dans cette affaire ne signifie nullement la clôture du dossier de l’enquête. Le journaliste a relevé que cette affaire concerne un réseau international de trafic de visas de pèlerinage dont lequel sont impliqués des parties saoudienne et tunisienne.
Il a ajouté que la partie tunisienne avait procédé, l’année dernière, lors da la saison de pèlerinage, à l’organisation d’un haj parallèle au profit de cinquante tunisiens à partir de la Suisse. Cette partie a tenté de les intégrer dans le contingent des pèlerins tunisiens avec lesquels ils ont partagé l’hébergement et les repas.
Cette tentative initiée par « une partie influente », a-t- il affirmé, a fortement révolté la délégation tunisienne, et notamment la société publique “Montazah Gammarth” dont plusieurs parties cherchent à écarter afin de faire main basse sur les recettes du Haj et de la Omra.
Il y a un délit qui a été commis, a lancé Zied El Héni. Ce délit consiste en l’envoi, de manière illégale, de passeports tunisiens en Mauritanie et en l’apposition de visas saoudiens, via l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Nouakchott, également de manière illégale, a-t-il soutenu.
Légalement, les citoyens tunisiens ne peuvent pas obtenir un visa saoudien, via l’ambassade saoudienne à Nouakchott, sauf s’ils détiennent une carte de séjour permanent dans ce pays, ce qui n’est pas le cas dans cette affaire, a-t-il argumenté.
D’après lui, les informations à propos de l’agence de voyages mauritanienne, dont on raconte que son représentant est venu en Tunisie et y a vendu des visas de Haj à plusieurs agences tunisiennes, sont infondées.
Tout simplement, a-t-il expliqué, parce que l’intermédiaire dans cette affaire est Tunisien. L’enquête, a-t-il conclu, dévoilera l’identité de cet intermédiaire, qui sera la meilleure réponse au communiqué du bureau de Hamadi Jebali. L’Arabie saoudite a autorisé, jeudi dernier, 89 pèlerins tunisiens bloqués à l’aéroport de Jeddah pour motif de visa accordé en Mauritanie, d’entrer à la Mecque pour accomplir les rites du pèlerinage.