L’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (URAP) de Sfax a appelé, dans un communiqué, jeudi, les autorités de tutelle à garantir les moyens de sauvetage et de secours, afin d’éviter les accidents de noyade répétées “surtout que les structures sécuritaires maritimes ne disposent pas des moyens nécessaires”.
Un chalutier du port de pêche de Sfax, le “Mohamed Sélim”, avait fait naufrage, mardi dernier, avec un bilan de deux morts et trois disparus.
Le communiqué ajoute que l’URAP avait attiré l’attention de l’autorité de tutelle, plus d’une fois, sur l’augmentation de l’acuité des problèmes du secteur de la pêche, à la suite de l’absence des moyens de sauvetage et de secours nécessaires chez les services sécuritaires. Le communiqué souligne, dans ce sens, la nécessité de “se rattraper dans les meilleurs délais, en fournissant un hélicoptère et des moyens de secours rapides”.
Par ailleurs, l’Union a mis l’accent sur la nécessité d’ouvrir un débat national autour du secteur de la pêche, afin d’examiner les possibilités de changer et de modifier les systèmes de couverture sociale, les régimes d’assurance et la question de l’accélération du paiement des compensations pour les pêcheurs et leurs familles.
Le communiqué indique, en outre, que “le départ à l’aventure des équipages des chalutiers et les difficultés qu’ils rencontrent sont dus, principalement, aux conditions vécues, notamment l’insuffisance des subventions gouvernementales aux pêcheurs, au titre des hydrocarbures, le retard dans le paiement de la première tranche des aides pour le repos biologique et le non-paiement de l’indemnité de la deuxième tranche”.
En parallèle, l’organisation exprime sa considération à tous les propriétaires des unités de pêche et aux équipages pour leurs efforts lors du ratissage effectué pour la recherche des disparus au cours du naufrage du chalutier “Mohamed Sélim” et leur succès dans leur mission de sauvetage de 8 marins-pêcheurs et de récupération de 2 cadavres.