Pour l’Aid Al Kebir, L’Etat intervient cette année aussi pour réguler le marché et contrer la spéculation en choisissant de se tourner vers l’Espagne
Pour un premier temps, 12 mille têtes d’ovins ont été importées et distribuées sur les différents points de vente à Tunis et dans les régions, selon les chiffres fournis par le ministère du commerce.
Pourtant, à quelques jours de la fête, la tendance à la hausse des prix se confirme. Le mouton local reste inaccessible, si l’on considère la baisse du pouvoir d’achat du Tunisien qui a vécu, à intervalles rapprochés, des évènements budgétivores comme Ramadan, les vacances d’été, l’Aid Al Fitr et la rentrée scolaire.
Certains redoutent aussi une éventuelle pénurie de l’offre, pointant les revendeurs et certains bouchers qui voient chaque année, en la fête de l’Aid, une occasion pour tirer le maximum de profit. Pour assurer la disponibilité du cheptel jusqu’à la veille de l’Aid, l’importation d’un nouveau contingent de moutons est envisageable, a assuré le directeur de la société Ellouhoum Sofien Messaoudi.
En 2012, 75 mille têtes destinées à l’abattage ont été importées de Roumanie, ce qui a permis au Tunisien d’économiser au moins 100 dinars, selon le responsable qui a qualifié le marché de l’an dernier de réussi.
Seulement, l’origine “occidentale” de ce cheptel ( Europe de l’Est) n’a pas été favorablement accueillie par plusieurs consommateurs pour qui la race de la bête du sacrifice et son aspect esthétique font presque partie du rituel. Ils ont fini, en majorité, par opter pour le mouton « beldi » et supporter son prix élevé. SL-MINA