La joie de 99 participants à l’un des vols “du pèlerinage parallèle”, originaires du gouvernorat de Sfax et leurs familles s’est transformée en consternation après qu’ils aient été interdits, lundi, de voyager en Arabie Saoudite pour effectuer les rites sacrés.
Les candidats au pèlerinage ont été ainsi bloqués à l’aéroport international Tunis Carthage, à cause du visa qui leur avait été accordé par l’ambassade d’Arabie saoudite en Mauritanie. Ils ont indiqué au correspondant de l’agence TAP à Sfax, à leur retour dans leur région, que l’obtention d’un visa de pèlerinage des ambassades d’Arabie saoudite, dans d’autres pays, est une pratique courante depuis des années.
Ils ont souligné que toutes les conditions requises avaient été remplies pour leur départ sur un vol programmé, à bord d’un avion des lignes saoudiennes, à 16H30 mardi, notamment l’acquisition des billets d’avion et du visa, la validité des passeports et les frais financiers du séjour estimés à 15 mille dinars par personne.
En parallèle et dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP, Ali Lafi, conseiller politique et en communication du ministre des Affaires religieuses, a émis des réserves concernant l’organisation de ce vol.
Il a affirmé que le ministère n’est pas partie prenante dans pareils voyages illégaux, qui ne relèvent pas de ses prérogatives et qui sont souvent à l’origine d’escroqueries dont sont victimes des citoyens cherchant à effectuer le pèlerinage, par tous les moyens.
Ali Lafi a indiqué que le ministère oeuvre, en collaboration avec de nombreux services d’autres ministères, notamment ceux des Affaires étrangères et du Transport, pour résoudre le problème auprès des autorités saoudiennes concernées et, en premier lieu, l’acceptation ou le refus de ces candidats pèlerins.
Il a ajouté que 200 candidats au pèlerinage ayant obtenu leur visa auprès de l’ambassade d’Arabie saoudite en Mauritanie sont dans l’attente à l’aéroport de Jeddah et n’ont pas pu entrer en territoire saoudien, à l’exception de deux personnes, pour raison de santé et qui ont été conduits à l’hôpital.
Dans ce sens, Ali Lafi a souligné que le ministère des Affaires religieuses, en tant que responsable de la gestion des affaires du pèlerinage en Tunisie, va ouvrir une enquête sur les circonstances de l’organisation de ces vols qui ont obtenu des visas de l’ambassade d’Arabie saoudite en Mauritanie et du vol ayant reçu les visas de sa représentation diplomatique en Gambie et pour lesquels la preuve d’escroquerie a été établie.
Des candidats pèlerins de retour à Sfax ont, d’autre part, indiqué que, face au refus des autorités saoudiennes d’autoriser ce voyage, l’organisateur du vol dont les visas ont été obtenus en Mauritanie, a affirmé que les pèlerins vont être conduits vers Nouakchott à partir de l’aéroport international de Sfax Tina, par un avion tunisien, pour se rendre ensuite à Jeddah à bord des lignes saoudiennes.
D’autres vols ont été programmés pour l’Arabie saoudite avec des visas obtenus en Mauritanie et le premier devait avoir lieu, mardi, alors que les autres sont prévus pour jeudi, selon des informations fournies par des candidats pèlerins au correspondant de l’agence TAP.
Reg-Faw-Rad