Tunisie : Les rumeurs sur une détérioration de la situation sécuritaire à la frontière sud sont exagérées

Des sources sécuritaires et militaires ont démenti l’acheminement de renforts à la frontière tuniso-libyenne, assurant que la situation est « normale et stable » et qu’elle « ne nécessite la mise en place de mesures exceptionnelles pour renforcer la présence militaire et sécuritaire ni aux frontières ni dans la ville de Ben Guerdane ».

Dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP dans la région, le porte-parole du ministère de la Défense nationale, le Colonel-major Taoufik Rahmouni, a qualifié d’« exagérées » les rumeurs faisant état de la détérioration de la situation sécuritaire à la frontière tuniso-libyenne.

Il trouve tout aussi « amplifiées et infondées » des informations de presse donnant à penser que de grands renforts seraient acheminés vers la frontière tuniso-libyenne. Le dispositif militaire tunisien dans le sud, qu’il s’agisse des garnisons ou du déploiement d’unités sur le terrain, « n’a pas beaucoup changé », affirme-t-on de même source.

Il est vrai cependant que des postes de contrôle supplémentaires ont été mis en place du fait de la création d’un no man’s land le long de la frontière sud et des patrouilles conjointes (armée, garde nationale et douane) mises sur pied, a ajouté le colonel-major Rahmouni. Pour ce qui est du terminal frontalier de Ras Jedir, ce haut gradé a indiqué que le flux de voyageurs et de véhicules n’a subi aucune perturbation, ni dans un sens ni dans l’autre, ce que confirment d’ailleurs des sources sécuritaires dans la région.

La coordination entre les parties tunisienne et libyenne tout le long de la bande frontalière se poursuit normalement, y compris en termes d’échanges de renseignements sur les activités illicites, souligne-t-on de même source. Un certain nombre de médias mais aussi des pages Facebook, rappelle-t-on, font état de l’arrivée à Ben Guerdane de renforts militaires massifs et du déploiement de blindés aux abords du terminal de Ras Jedir, outre la fouille de voitures libyennes à leur entrée en territoire tunisien.

D’après ces mêmes sources, l’acheminement de tels renforts serait en rapport avec la détection de mouvements suspects d’éléments armés libyens liés à l’organisation interdite d’Ansar Charia. Le chef du gouvernement libyen Ali Zeidane, est arrivé mardi à Tunis pour une brève visite, dans le cadre d’un périple maghrébin. Il devait rencontrer le président de la République provisoire Moncef Marzouki et son homologue Ali Larayedh.