Le secrétaire général de la fédération générale tunisienne du travail (CGTT), Habib Guiza a souligné que la sortie de la crise actuelle en Tunisie requiert de faire participer toutes les parties et de s’éloigner de toutes les formes d’exclusion, affirmant le soutien de la confédération au dialogue national lancé à l’initiative du quartet.
S’exprimant, lundi, lors d’une conférence de presse organisée au siège de la CGTT à Tunis, sur le thème “la crise économique, sociale et politique en Tunisie : les obstacles et les solutions”, Guiza a mis l’accent sur la nécessité de procéder à une révision radicale de la situation sécuritaire, politique et socioéconomique en Tunisie.
“Le processus de transition démocratique en Tunisie passe par une véritable crise”, a-t-il dit. Guiza a mis l’accent sur la nécessité de respecter le droit syndical et le pluralisme syndical, estimant que les nouvelles organisations syndicales souffrent de marginalisation et d’exclusion et que les rôles entre les partis politiques, les organisations syndicales et les associations sont confus.
Il a, d’autre part, indiqué que la CGTT a préparé un plan d’urgence pour sauver l’économie nationale visant, notamment, à améliorer la compétitivité des entreprises, à promouvoir le taux de croissance, à favoriser un climat propice à l’investissement et à créer des postes d’emploi. Les contours de ce plan, élaboré en collaboration avec la confédération des entreprises de la citoyenneté et le syndicat tunisien des agriculteurs, seront annoncés prochainement, a-t-il dit.
Guiza a ajouté que la CGTT a préparé un programme d’action pour la prochaine période qui comporte l’organisation de plusieurs conférences sur les thèmes relatifs à la révision du code du travail et à l’économie sociale et les coopératives, outre des campagne de sensibilisation en vue de trouver des emplois à des milliers de diplômés du supérieur.
Pour sa part, Fawzi Zoghlami, membre du bureau exécutif de la CGTT a dénoncé “les pressions et les complots” exercés, selon lui, contre cette organisation par des parties hostiles à la liberté et au pluralisme syndical.
Mahjouba Chartaoui, chargée de l’information à la CGTT a passé en revue les réalisations de l’organisation dont, notamment, l’ouverture de dix nouveaux bureaux dans les régions et la création de 24 syndicats d’intégration professionnelle dans les différents gouvernorats, outre l’augmentation du nombre des adhérents porté à 50 mille dont 80% sont des jeunes.
La CGTT a-t-elle ajouté, a élaboré des suggestions visant à amender le code du travail, conclu plusieurs contrats sociaux avec des entreprises économiques et achevé l’élaboration d’un nouveau statut du syndicat des techniciens supérieurs de la santé.