“Carthage Cement”, société mise en arrêt depuis la révolution, située à Djebel Rsass au gouvernorat de Ben Arous et cotée à la Bourse de Tunis, a entamé sa production de clinker, un composant de base pour la fabrication du ciment.
L’entrée effective de la cimenterie en production de ciment aura lieu dans l’espace de 10 jours, a déclaré à TAP, Ridha Saidi, ministre Saidi, ministre chargé des affaires économiques.
Moyennant un coût de 870 MD, l’unité inaugurée samedi, est dotée d’une capacité de 6500 tonnes de ciment par jour (production). Elle table sur une production de 1200 tonnes de pierres par jour et de 2600m3/jour de béton armé prêt à l’utilisation.
“Carthage Cément”, dont l’Etat détient 40% de son capital, pourrait, bientôt, commencer l’approvisionnement du marché local en ciment à raison de 2,5 millions de tonnes par an.
“Ce volume de production permettra de satisfaire les besoins du marché local ainsi que la demande des pays voisins où se déroulent des chantiers de reconstruction”, a déclaré à TAP, le directeur général de la cimenterie, Riadh Ben Khlifa.
La cimenterie est dotée de différentes unités, dont une salle centrale de contrôle, des unités de stockage et de collecte, des unités de production et des ateliers.
Ridha Saidi, ministre chargé des affaires économiques a déclaré au correspondant de l’agence TAP que le parachèvement de ce projet “est un nouveau jalon sur la voie du renforcement du tissu industriel d’une manière générale et du secteur des ciments dans le pays”.
Présent à la cérémonie d’inauguration de “Carthage Cement”, le ministre des Finances, Elyès Fakhfakh a fait savoir que “l’Etat qui a choisi de ne pas céder sa part dans le capital de la société, s’est chargé du parachèvement et du financement du projet”.
“Toutefois, l’Etat est ouvert à tous les choix pour ce qui est du devenir de ce projet et est en train d’étudier les alternatives de fusion ou de cession, de manière à garantir de grands revenus au budget de l’Etat”, a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Mahdi Jomâa, a souligné que l’entrée de cette cimenterie en activité permettra d’augmenter à 11 millions de tonnes par an, la production du ciment sur le marché local, ce qui est de nature à contribuer à la stabilité des prix et à promouvoir l’exportation de cette matière très prisée.
Le ministre a appelé à la nécessité d’adopter les moyens les plus efficaces pour la maitrise de l’énergie, notamment après l’adoption du scénario de l’annulation progressive de la subvention sur la consommation des hydrocarbures pour le secteur cimentier.