Dans une interview accordée à la chaîne TNN, Abdelhakim Belhadj, leader du groupe islamique combattant en Libye et membre du Conseil national de transition libyen, a répondu aux accusations de Taieb Laâguili, membre de l’Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l’Assassinat de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi (IRVA).
Il a nié toute implication dans les assassinats de Belaid et Brahmi, morts respectivement les 6 février et 25 juillet 2013, et compte porter plainte contre IRVA pour diffamation.
Lors d’une conférence de presse tenue, mercredi 2 octobre 2013 à Tunis, Taieb Laâguili a déclaré qu’Abdelhakim Belhadj a fourni des armes aux salafistes d’Ansar Chariaa, qualifiés par le ministère de l’Intérieur de «terroristes » accusant ce dernier, avec des documents à l’appui, d’avoir entretenu des relations étroites avec Abou Iyadh et des dirigeants du parti Ennahdha.
A noter également qu’Abdelhakim Belhadj a été accusé par les autorités espagnoles d’avoir participé aux attentats du 11 mars 2004 à Madrid, qui avait coûté la vie à 200 personnes. Un acte terroriste attribué aux islamistes d’Al Qaïda.
En 2011, après la chute de Tripoli, Abdelhakim Belhadj s’empare de la prison d’Abou Salim et libère les derniers terroristes d’Al Qaïda, puis devient le gouverneur militaire de Tripoli.
Le Conseil national de transition lui confie la charge de former l’armée de la Libye nouvelle. En 2012, il est candidat lors de l’élection de l’Assemblée constituante libyenne.