L’UGTT a annoncé mercredi que le ministère de l’Intérieur l’avait informée de l’existence de “menaces sérieuses” contre ses dirigeants, visant selon la puissante centrale syndicale à “faire échouer le dialogue national” qu’elle s’efforce d’organiser entre les principaux acteurs politiques pour sortir de la crise que traverse la Tunisie depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi le 25 juillet.
“Nous avons été informés hier qu’il y avait des menaces contre tous les membres du bureau exécutif et contre le siège (du syndicat, place Mohammed Ali à Tunis, ndlr). On nous a dit de faire attention”, a affirmé au HuffPost Maghreb Kamel Saad, secrétaire général adjoint de l’UGTT.
Des policiers se sont déployés devant les locaux de l’UGTT dans le centre-ville mais “seuls le secrétaire général Houcine Abassi et Bouali Mbarki, son adjoint en charge des finances, bénéficient pour l’instant d’une protection rapprochée”, a-t-il ajouté. MM. Abassi et Mbarki étaient déjà placés sous protection avant ces nouvelles menaces.
“On ne peut pas savoir de qui émanent ces menaces. Mais elles visent à déstabiliser le syndicat, qui s’efforce de sortir le pays de la crise”, a assuré M. Saad.
L’UGTT a qualifié les menaces de “sérieuses” sur sa page Facebook, précisant que les informations provenaient “des services compétents au sein du ministère de l’Intérieur”. (Publication sur Page FaceBook de l’UGTT)