L’Union Tunisienne de l’Agriculture de la Pêche (UTAP) a appelé, mardi, toutes les parties à faire preuve de retenue suite au décès d’un pêcheur à cause d’un accrochage avec la garde marine, lundi, à Sfax.
L’UTAP a indiqué, dans un communiqué, qu’elle réaffirme sa position contre la pêche sauvage et appelle à l’impératif d’en faire face à fin de sauvegarder les richesses marines nationales et préserver la pérennité des sources de revenus.
L’organisation, qui se déclare comme la structure syndicale nationale en charge les affaires des pêcheurs, juge que le gouvernement a échoué dans le traitement des dossiers du secteur et partant contribué à la marginalisation de ses employés.
L’UTAP a indiqué, à ce sujet, que le gouvernement est responsable de la dégradation de la situation du secteur qui s’est “transformée en crise”, d’après le communiqué de l’organisation.
Par ailleurs, elle a appelé à la nécessité de hâter la révision de la loi relative à la pratique de la pêche dans le sens d’une introduction du contrôle par satellites des unités de pêche, rappelant que ce projet de loi a été soumis, depuis une année, à l’ANC, mais celle-ci ne l’a pas examiné jusqu’à ce jour.
L’UTAP a fait remarquer aussi que le ministère de l’agriculture n’a pas assuré le suivi de ses décisions prises en janvier 2013 pour mettre terme aux pratiques de la pêche à la seine.
Il y a lieu de rappeler que Sadok Elloumi, pêcheur est décédé lundi, à la suite d’accrochages entre des marins- pêcheurs opérant au chalut et la garde maritime dans la zone de Sidi Mansour, dans la délégation de Sakiet Eddaier à Sfax.
Des témoins oculaires ont indiqué au correspondant de TAP que le défunt s’est jeté dans la mer à l’instar d’un nombre de pêcheurs lors des tirs de feu en l’air des agents de sécurité pour disperser des protestataires.