Nous disions, et nous en sommes convaincus, qu’à moins d’un putsch militaire ou d’une intervention étrangère demandée par les salafistes «laïcs-bourguibistes», la Tunisie serait la première démocratie historique en Afrique du Nord et dans les pays arabes.
Cette finalité logique de la chute du système «bourguibien» est en fait le cauchemar et la hantise de ces pays arabes et du sionisme mondial. L’intervention étrangère programmée et exécutée par l’Occident, la «Chose» ONU et la cinquième colonne des néoconservateurs du Golfe n’a pour seul but que de disloquer et/ou faire disparaître des pays à majorité démographique musulmane.
Ce type d’intervention est arrivé à ses limites rejetant à la poubelle de l’humanité le gouvernement de zombies aux USA et ses alliés Cameron, Hollande et semblables.
D’autre part, aux États-Unis, 75% des Américains sont hostiles à une attaque militaire contre la Syrie même si Damas serait reconnu responsable des attaques chimiques, et 74% des Britanniques sont hostiles au déploiement des forces de l’armée pour la guerre en Syrie. Si on ajoute le refus russe et que le ministre cubain des Affaires étrangères estime que toute intervention militaire en Syrie représente la violation flagrante des lois et des droits internationaux: «cette action menace la paix et la sécurité internationales», on voit bien qu’Obama est aux abîmes.
Enfin, une intervention militaire en Tunisie est tellement grotesque que seuls Naten Yahou et le général chef de la police de Dubay Dhahy Khalfaan Mehyry y pensent et rêvent. Il ne reste, donc, pour la Tunisie que le putsch militaire «intérieur» ou l’intervention étrangère «diplomatique».
Il est possible de soudoyer un sous-lieutenant, un lieutenant ou un officier supérieur. Mais deux facteurs y sont défavorables: le putsch nasséro-sissiste en Égypte désapprouvé même par le Menteur Obama, et l’incapacité de l’armée tunisienne de tenir le pays. Si la «valeureuse» armée égyptienne avec son nombre et son arsenal et qui n’a jamais vaincu d’autres que le peuple égyptien n’y est pas parvenue, que pourraient faire quelques dizaines de milliers de circonscrits qui n’ont de militaire que le nom? Il ne reste, alors, que le dernier recours: mettre les bottes de cuir, porter le chapeau melon et jouer de la baguette.
Deux articles sur la même page de Directinfo sont révélateurs: «Les États-Unis n’excluent pas un scénario à l’Égyptienne» et «Béji Caïd Essebsi Président, Hamadi Jebali Chef du Gouvernement pour 2 ans !». Ils coulent dans la même canalisation (l’ingérence directe dans les affaires intérieures d’un pays, l’appui total et inconditionné à l’ultra laïcisme et le sabotage de tout processus démocratique dans un pays arabe) et verse dans la même station d’épuration (l’hégémonie sioniste mondiale).
Après la meute des «laïcs» français accourue soutenir sur place les laïcs francisés de Tunisie, voici la horde obamienne qui renchérit. Il est bien à son «aise» ce Jacob Walles, l’ambassadeur américain en Tunisie en «désapprouvant la politique d’infiltration des institutions suivi par le mouvement islamiste Ennahdha … ainsi que sa gestion des affaires en Tunisie. Il n’y a aucune administration et aucune organisation aux USA qui ne soient infiltrées, et les USA sont en faillite économique affichée et reconnue mondialement.
C’est l’hypocrisie habituelle mais c’est trop gros. Donc, ce même Jacob Walles «aurait fait pression sur Rached Ghannouchi pour qu’il accepte la feuille de route du Quartet et la participation d’Ennahdha au dialogue national». Nous y voilà!
Ce «quartet» (ugtt – utica – ltdh – avocats) joue exactement le même rôle joué en Égypte par Sissi, Moubarek, les coptes et la mafia en Egypte. Les noms martelés de Tunisiens qui «prendraient la relève» répondent à des critères bien précis dont le seul but est la remise sur les rails du système balayé.
La question est: comment réaliser ce scénario importé? Même dans le cas improbable de la démission de Marzouki, de Laarayedh et son gouvernement, et celles de tous les députés de la Constituante, le scénario est impossible. Ceux et celles qui y «croient», comme Najla Bouriel Lemjid, Selma Baccar, Samir Bettayeb … sont tous des extrémistes ultra laïcs. Tahar Belhassine, l’inattendu, dit sur sa page Facebook
(«بعض من زملائي السابقين في قيادة نداء تونس يدفعون نحو تقاسم السلطة مع حركة النهضة في اطار مرحلة انتقالية ثالثة. ويكون في هذا الاطار الاستاذ الباجي رئيسا للجمهورية. تحادثت في الموضوع مع الاستاذ الباجي قبل بعض ايام ونفى هذا الاحتمال أمامي وأمام 4 او 5 من القياديين. ولكن اليوم عندما اسمع بعض الزملاء في وسائل الاعلام وأقرأ بين « سطور » ما يقولون، تنتابني حيرة وخشية من تحقق هذا الاحتمال. فاذا حصل هذا المكروه، لا قدر الله، فسوف تكون الكارثة على البلاد أولا وعلى حزب نداء تونس ثانيا»).
D’accord, le «génial» Tahar n’est pas contre la présidence d’Essebsi mais seulement contre «le partage du pouvoir avec Ennahdha», logique de la part de quelqu’un qui appelle publiquement à l’extermination des «islamistes».
Alors, messieurs Obama, Hollande et «quartet », comment créer le vide institutionnel et «l’anarchie constructive» en Tunisie? Y aurait-il un officier de réserve, un coyote que vous feriez sortir du chapeau de David Copperfield, peut-être?
Avoir «Béji Caïd Essebsi Président, Hamadi Jebali Chef du Gouvernement pour 2 ans», ou n’importe quels autres laquais signifie la destruction du pays. Les bruits courent que la Libye est déjà disloquée «officiellement» en trois bantoustans tribaux.
Réaction à l’article Tunisie – Crise politique: Les Etats-Unis n’excluent pas un scénario à l’Egyptienne