La société pétrolière britannique “Petrofac” a décidé de fermer sa station de production de gaz naturel à Kerkennah (Gouvernorat de Sfax) et d’évacuer son personnel, à la suite de menaces de protestataires de la zone contre la société et ses travailleurs, et l’intrusion de certains parmi eux sur le site de production, jeudi, selon un communiqué de l’entreprise, vendredi.
La société avait connu, au cours de la dernière période, des difficultés dans l’exploitation de deux nouveaux puits de gaz naturel découverts récemment à Kerkennah, à cause de l’opposition de 4 familles de l’île au passage du gazoduc sur des terres dont ils prétendent être les propriétaires, sans toutefois présenter des documents pouvant le prouver, d’après les indications du directeur général de Petrofac, Imed Derouiche, au correspondant de l’agence TAP.
Des responsables de la société ont, pour leur part, indiqué que des habitants de la zone rançonnaient, souvent, la société et oeuvrent pour obtenir des privilèges sans raisons.
Ils ont ajouté que les autorités régionales et sécuritaires n’ont pas été capables de garantir la protection nécessaire à l’entreprise et à ses agents, bien que Petrofac offre la somme de deux millions de dinars par an, pour la consolidation du développement et de l’emploi sur l’île.
Le communiqué de la société souligne que cette fermeture va coûter des pertes quotidiennes de 150 mille dinars à l’Etat tunisien, outre le fait que la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) soit obligée de chercher un substitut pour s’approvisionner en gaz naturel à partir de l’étranger, pour satisfaire ses besoins en électricité. La société Petrofac garantit environ 10 pc des besoins du pays en gaz et il était prévue que cette part du marché passe à 15 pc si l’entreprise avait pu exploiter les deux nouveaux puits, d’après le communiqué de l’entreprise.