Le Fonds monétaire international a attiré l’attention vendredi, à l’augmentation des risques qui pèsent sur l’économie tunisienne montrant de doigt la crise politique, les développements sécuritaires et la détérioration de la situation économique des partenaires du pays.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une mission d’une quinzaine de jour en Tunisie, le FMI a affirmé qu’en dépit de la poursuite de la reprise économique et même si son évolution « a été dans son ensemble en phase avec les objectifs du programme soutenu» par l’institution monétaire, « les risques sur l’économie tunisienne se sont accentués».
Il a précisé que «la crise politique actuelle et les récents développements sécuritaire ainsi que la détérioration de la situation économique des principaux partenaires commerciaux de la Tunisie pèsent sur l’activité économique.»
Pour l’institution, «les équilibres budgétaire externes continuent à se creuser «et la poursuite des réformes «progresse lentement » d’où l’impératif d’adopter des « actions fortes y compris dans la mise en oeuvre des réformes ». A cet effet, elle a appelé à des mesures urgentes pour « maîtriser les déficits extérieurs et budgétaires, réduire les vulnérabilités du secteur bancaire, et générer une croissance plus élevée et inclusive qui puisse absorber le chômage et réduire les disparités sociales et économiques.»
Le FMI a réitéré dans le communiqué son appui à la Tunisie à travers le concours financier, des conseils en matière de politique économique et financière et l’assistance technique.
En juin dernier, le FMI avait approuvé un plan d’aide de 1,7 milliard de dollars, (environ 2,7 milliards de dinars) en faveur de la Tunisie afin de soutenir la transition politique engagée dans le pays depuis janvier 2011.
Le plan d’aide qui s’étale sur 2 ans, prévoit le versement d’un premier prêt de 150 ,2 millions de dollars (environ 240,3 millions de dinars).