Samedi 21 septembre 2013, Lafayette, Tunis, à 4h du matin, descente au domicile de Nejib Abidi, activiste et fondateur de Radio Chaabi et membre fondateur des mouvements des jeunes révolutionnaires en Tunisie et arrestation des 8 personnes présentes:
– Nejib ABIDI, cinéaste et président d’Asso Chaabi
– Yahya DRIDI, technicien de son
– Abdallah YAHYA, cinéaste engagé
– Slim ABIDA, musicien et compositeur du groupe JazzOil
– Mahmoud AYED, musicien du groupe JazzOil
– Skander BEN ABID, musicien
– et deux autres camarades militantes dont nous taisons les noms par mesure de sécurité.
Ces arrestations confirment un processus méthodique de répression de l’Etat contre les forces actives de la révolution.
Ces arrestations ont été effectuées de manière illégale sans mandat de perquisition. Jusqu’à l’heure actuelle, on ne connait pas exactement les accusations. 4h après la descente, les policiers sont revenus sur les lieux pour mettre la maison de Nejib Abidi sens dessus dessous. Contrairement aux rumeurs policières circulantes, RIEN n’a été trouvé sur place. Les agents de la répression ont emporté avec eux deux ordinateurs portatifs, qui ne sont mentionnés dans aucun registre. Un jour avant cette opération, deux disques durs ont été “volés” du domicile de Nejib Abidi. Ce qui ne manque pas de rappeler les méthodes Ben Ali dans ses plus sombres journées.
L’acharnement judiciaire et policier qui frappe de nombreux artistes, journalistes et citoyens révèle l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Tout cela se passe avec le silence scandaleux d’une large frange de l’opposition qui, choisissant d’être dans des calculs électoraux, refuse de s’emparer de certaines causes pour lesquelles la jeunesse s’est battue.
Nous condamnons l’inscription du gouvernement dans les manœuvres de la dictature de Ben Ali pour taire les voix des forces révolutionnaires et son appui sur les institutions policières qui continuent à agir en toute impunité.
Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de nos camarades et de tous les prisonniers de la révolution et exigeons la fin de cette terreur politique.
Mobilisons nous pour la libération de tous les jeunes révolutionnaires détenus dans les prisons de l’Etat.
Communiqué: Les Mouvements Jeunes Révolutionnaires