Le ministère de la santé a confirmé l’existence de quatre cas d’hépatite C à l’Institut national de cancérologie Salah Azeiez, dont un presque confirmé, en attendant les résultats définitifs des analyses de l’Institut Pasteur.
Une campagne de dépistage a démarré jeudi ciblant tous les services à haut risque. Selon les cadres du ministère, Ces contaminations ont été détectées dans le service gastro-entérologie où sont pris en charge des malades souffrant d’un cancer du foie du à une hépatite B ou C.
« Nous subissons les pressions de la dégradation de l’environnement, le ministère de la santé n’a pas le contrôle de tout le système de santé », a précisé jeudi le ministre de la santé Abdellatif Mekki lors d’un point de presse sur la situation épidémiologique dans le pays. Nombreux sont les déterminants sociaux que le ministère oeuvre aujourd’hui à soumettre à une même philosophie, a lancé le ministre.
Une loi sur la sécurité des produits alimentaires a été promulguée entre les ministères du commerce et de la santé. Elle prévoit, notamment, la création d’une agence de contrôle relevant de la présidence du gouvernement en vue de combler certaines lacunes de coordination entre divers départements concernés par l’environnement.
Mekki a ajouté que le ministère plaide, aussi, pour qu’à l’avenir, toutes les lois tiennent compte du facteur santé. Pour l’hépatite C comme pour la rage et autres maladies contagieuses, le ministre pointe la pression environnementale, faisant état de la multiplication des facteurs de risque. Parmi ces facteurs, figurent, la dégradation de la qualité de l’eau potable notamment dans les zones rurales, le problème des eaux usées et l’hygiène du milieu en plus de la multiplication des rongeurs, des moustiques et des chiens errants.
Ce qui explique l’augmentation du nombre d’atteintes d’hépatite A, portés à 369 cas contre 199 en 2012, détectés dans le sud du pays ainsi qu’au Centre et en milieu rural. Le directeur de la protection de la santé de base Afif Ben Salah a soulevé les conditions de stockage et de distribution des produits alimentaires. Malgré cette pression environnementale, le nombre des cas d’atteinte de maladies contagieuses n’a pas augmenté, selon le responsable. Pour la rage, la multiplication des facteurs de risque n’a pas provoqué, systèmatiquement, une augmentation des cas d’infection chez l’homme a-t-il assuré. Il convient de noter que chaque année, 30 à 40 mille vaccins antirabiques sont fournis.
Le ministre a toutefois mis en garde contre les impacts négatifs de la pollution sur les nappes d’eau, appelant à une profonde prise en conscience des citoyens, à l’approche de la saison des pluies. Le ministère de la santé avait annoncé mercredi trois cas de contamination par hépatite C, détectés parmi le personnel médical de Salah Azeiez.
Le personnel Médical ainsi que les étudiants de médecine sont systématiquement vaccinés contre l’hépatite B. Toutefois, aucun vaccin n’est encore disponible dans le monde pour l’hépatite C qui se transmet par contact avec le sang d’une personne infectée.
Lire aussi:
Comment peut-on se protéger contre l’hépatite C ?
Hépatite C: Quels symptômes ?
Qu’est-ce que l’hépatite C ?