Economie – Banques : Les Tunisiens n’ont plus confiance, ils gardent leur argent chez eux !

Le Conseil d’Administration de la BCT a encore une fois réitéré sa profonde préoccupation quant à l’exacerbation des tensions qui dominent la scène politique économique et sociale nationale sur la phase restante de la période transitoire sur les plans gouvernemental et parlementaire, ce qui a engendré un climat d’incertitude et de manque de visibilité de nature à entraver la mise en œuvre d’une politique monétaire rationnelle et efficiente, et à handicaper les efforts de relance de l’investissement, de création de nouveaux postes d’emploi et de réduction des disparités régionales.Côté positif :

– la poursuite de l’amélioration de l’indice de la production industrielle,
– l’amélioration des ventes des principaux secteurs orientés vers l’exportation, en particulier le textile, habillement, cuirs et chaussures et les industries mécaniques et électriques,
– le regain de la croissance positive du secteur touristique,  (+3,5%), du nombre des entrées (+20,1%) et des recettes en devises (+11%),
– la détente au niveau de l’évolution des prix, même si le taux d’inflation s’est maintenu à des niveaux élevés,
– le maintien des avoirs nets en devises à un niveau acceptable, atteignant 11.291 MDT ou l’équivalent de 103 jours d’importation à la date du 25 septembre 2013 contre 9.983 MDT et 98 jours, à la même date de l’année dernière.

Côté négatif :

– la poursuite des pressions sur la balance des paiements avec le maintien du déficit courant à un niveau élevé,
– la poursuite de la baisse des investissements directs étrangers,
– la persistance des pressions sur le taux de change du dinar, en relation avec l’évolution des indicateurs économiques et financiers, enregistrant une baisse de 7,7%, depuis le début de l’année et jusqu’au 20 septembre, vis-à-vis de l’euro et de 5,4% par rapport au dollar américain ;
– le maintien, à des niveaux élevés, des besoins des banques en liquidité,
la poursuite du ralentissement du rythme des dépôts auprès du système bancaire, au cours des huit premiers mois de l’année en cours (hausse de l’encours de 3,7% contre 5% au cours de la même période de 2012), surtout les dépôts à vue et les comptes d’épargne.