L’association pour la paix et la prospérité a proposé, jeudi, aux Tunisiens d’éviter de sacrifier cette année un mouton pour l’aid El Idha, ou de rationaliser l’application de cette tradition, pour préserver le cheptel ovin du pays.
Selon l’Institut national de la statistique, près de 2,2 millions de familles tunisiennes achètent les moutons de sacrifice sans compter les 100 mille familles libyennes qui séjournent en Tunisie.
“Nous proposons aux tunisiens d’éviter le sacrifice d’un mouton ou de rationaliser l’application de cette tradition pour préserver le cheptel ovin”, écrit l’association dans un communiqué.
“Le sacrifice d’un seul mouton par le grand père au nom de l’ensemble de la famille élargie et des enfants mariés permet de préserver la joie de l’aid au sein des familles tunisiennes sans pour autant décimer et détruire le cheptel ovin du pays dont les effectifs ont enregistré un déclin”, souligne encore cette association.
L’association constate par ailleurs que la régression du cheptel ovin ces dernières années a fait que le gouvernement a été contraint d’importer 10 mille têtes de moutons pour lutter contre l’augmentation des prix.
Un appel a été lancé aux différentes structures concernées (ministères, organisations gouvernementales et non gouvernementales, la société civile et l’ensemble des citoyens pour réfléchir aux moyens adéquats pour préserver, développer le cheptel et identifier les raisons de son déclin. Il s’agit aussi de proposer des mesures concrètes en vue d’améliorer, développer et renouveler le cheptel.
L’UTAP a indiqué début septembre que la Tunisie dispose actuellement d’au moins 912 mille moutons de sacrifice, ce qui est à même de couvrir la demande estimée à 900 mille têtes.