Cette protection policière de Ziad El Hani, suite à «sa filature par un groupe d’individus», confirme ce que nous redoutions le plus : un 3ème assassinat.
Depuis le 15 janvier 2011, il y a en Tunisie une constante affichée et une stratégie appliquée.
La constante consiste à faire renaître Phoenix de ses cendres, c’est-à-dire remettre le système déchu sur les rails. Malgré des divergences idéologiques de fonds, toute la petite minorité «gauchiste», c’est-à-dire «laïque», s’est constituée en un front islamophobe antipatriotique. C’est la seule explication de la coalition ugtt-front populaire-nationalistes-baathistes-bourguibistes.
La stratégie est claire :
– grèves tournantes, saccage et incendie des lieux administratifs et sanitaires, blocage de l’infrastructure économique, grevage du budget, faire faillite à la Tunisie, c’est le rôle des terroristes trotskistes ugtt-front populaire.
– campagne médiatique de désinformation et d’intox : créer des «affaires» imaginaires, épingler d’autres qui n’en sont pas, imputer tous les maux du pays aux «islamistes», fabriquer des vidéos et retoucher des photos pour inculquer la peur collective de tout ce qui a le moindre rapport avec l’islam; c’est le rôle des médias.
– monter qu’on veut «dialoguer» tout en refusant le dialogue, c’est le rôle des partis d’opposition.
– faire monter graduellement la tension sociale pour convaincre que le pays est dans l’impasse et que la « faute incombe uniquement à la troïka et précisément à Ennahdha».
– Implorer l’armée et l’encourager pour un putsch, demander l’intervention étrangère.
– ASSASSINER.
Nous sommes au 3ème set de ce scénario destructeur. La période de gestation dure entre 6 et 9 mois. La victime choisie est de «gauche» pour faire porter le chapeau aux «islamistes». La victime est une personne inconnue, ne joue aucun rôle politique, n’a aucune assise populaire, c’est le cas des deux précédents assassinés et c’est le cas plus explicite encore de Z Hany, un journaliste corrompu depuis B Ali. L’assassinat est perpétré tout juste après une courte accalmie d’un mois. Nous y sommes.
Les leaders de «gauche » ont bien mis le 23 octobre 2013 comme date de chute du gouvernement et dissolution de la Constituante. Certains d’entre eux attendent avec impatience et font tout pour réaliser leur rêve : devenir qui président de la république, qui du gouvernement, qui de n’importe quoi. Hammami, Essebsi, Chebby, Tayeb Baccouche, Jribi, entre autres, ne le cachent pas du tout.
Le commanditaire de ces assassinats crapuleux ne peut être qu’un Syndicat composé de personnalités de l’extrême gauche, de leaders de partis d’opposition, de «laïcs francisés» de Tunisie et d’hommes d’affaires dont le seul point commun est le retour aux temps «radieux» de B&B, temps de corruption, d’affairisme, d’impunité et de despotisme.
Il est temps que le ministre de l’Intérieur dévoile ce que son ministère sait exactement à propos des deux premiers assassinats au de s’occuper de futilités comme «jihad nikah».
Réaction de Amad Salem à l’article Zied El Héni placé sous protection policière