Les festivités marquant la célébration de la traversée du centenaire se sont achevées hier dans la ville côtière de Bizerte. Une stèle commémorative a été posée hier matin à l’ancien emplacement du buste de Garros (exposé actuellement au Musée de l’Air en France) à la place Annaba, au centre ville, exactement là où s’est posé le 23 septembre 1913 le Maurane Saulnier de l’aviateur français Garros (.
Démontée de ses ailes fragiles et de grande envergure, la réplique ayant atterri samedi devant la base aérienne de Sidi Ahmed a été exposée au grand public hier au parc des activités économiques du port de Bizerte “Zone franche”. L’exposition dans ce lieu précis est venu marquer le 20ème anniversaire du parc ou ont été visitées des entreprises française, italienne et tunisienne spécialisées notamment dans les industries aérospatiales.
Au delà de l’aspect commémoratif, explique à l’agence TAP, Yassine Annabi, président de l’association Derb (développement régional de Bizerte), les Journées Garros qui se sont déroulées du 19 au 23 septembre se sont voulues une opportunité pour rehausser l’image de la Tunisie, un pays ouvert et pacifique, mais aussi pour promouvoir la ville de Bizerte. Il s’agit, en fait, a-t-il noté, d’encourager les hommes d’affaires étrangers à investir dans la région et à faire des projets à même de promouvoir le développement régional.
Pour Mohamed Menzli, président du comité d’organisation du Centenaire de la première traversée de la Méditerranée, l’événement a été aussi une occasion pour montrer aux différents visiteurs que la ville de Bizerte, forte de son passé et de son présent peut devenir une ville d’avenir car elle dispose de tous les atouts pour être une ville touristique par excellence.
De son côté, le directeur de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Bizerte (ENIB), Mohamed Sadok Guellouz, l’événement a été une aussi une occasion pour sensibiliser la population locale, nationale et internationale que notre pays dispose de grandes potentialités et compétences notamment dans le domaine aéronautique.
Rien que les démonstrations aériennes réalisées par des jeunes venus de différentes régions du pays notamment d’El Jem, de Bizerte et de Sousse ont prouvé à quel point les passionnés de l’aviation sont capables de réaliser des performances dans ce domaine. Seulement, il faudrait les encourager en mettant à leur disposition le cadre approprié en faisant revivre notamment les clubs de l’aéronautique et de l’aéromodélisme qui ont été gommés dans le passé, tel que le club des “Aiglons” à Bizerte. En effet, il existe beaucoup de jeunes qui méritent d’être encouragés pour ne citer à titre d’exemple l’association Oxygen Aéronautics à Sousse dirigée par le jeune Farid Kamel. Une jeune association mais dotée d’un grand défi: faire voler le premier avion léger cent pour cent tunisien, construit à l’école nationale d’ingénieurs de Sousse.