Quelques heures qui nous séparent du décollage demain à 8h00 (GMT) de Fréjus (France) de la réplique du Maurane Saulnier Type G (MSG) de l’aviateur français Roland Garros, une piste d’environ 400 mètres a été aménagée sur un champs devant la Base militaire de Sidi Ahmed à Bizerte, a déclaré à l’agence TAP Sadok Ben Aissa, Commandant de bord A 320 chez Tunisair.
“Vu que la réplique, construite en bois ne peut pas atterrir sur une surface en bitume ou en asphalte, on a aménagé, à défaut d’une surface gazonnée, une piste en terre battue avec une installation d’une manche à air pour aider le pilote dans la direction du vent”, a-t-il mentionné.
Samedi, 7 avions ont atterri à la base aérienne de Sidi Ahmed, a confirmé de son côté Henri Conan, président de l’association Mémoires de l’hydraviation. Un deuxième contingent d’avions notamment d’accompagnement de l’association Réplic’air, chargée de la construction de la réplique MSG, est attendu dimanche.
– 22 septembre 2013, jour J de la traversée du centenaire –
“Les prévisions météorologiques pour demain semblent parfaites pour refaire le plus beau exploit que Roland Garros avait fait il y’a cent ans”, a relevé Henri Conan.
Cela dit, a fait observer Jean Luc Tholozan, attaché de coopération universitaire et directeur de l’espace Campus France-Tunisie, “le plus gênant pourrait être un vent un petit peu fort qui risquerait de retarder le décollage parce qu’il s’agit d’un appareil très léger construit en bois et donc extrêmement sensible au vent”.
Un deuxième point qui pourrait retarder l’arrivée de l’appareil à Bizerte et donc prolonger la durée (8 heures de vols comme en 1913), c’est qu’il soit exposé durant le vol, au vent. Dans ce cas, a-t-il expliqué, la réplique volera moins vite et donc prendrait un retard par rapport à l’horaire fixé au préalable.
Demain, a-t-il relevé, devant la base de Sidi Ahmed où atterriront des avions ramenant des industriels de l’aéronautique, des VIP et 26 écoliers de l’ile de la Réunion, l’atterrissage public sera une occasion pour accueillir un grand nombre de curieux et passionnés de l’aviation et de l’aviation ancienne, cent ans après la première traversée héroïque de Roland Garros avait accompli avec un appareil qui a été reconstruit sur les plans très précis de l’engin original de Garros, avec un moteur un petit peu plus moderne.
Il y a cent ans, “Roland Garros avait attendu deux semaines avant de partir parce qu’il y avait du vent dans le nez”, rappelle avec humour Henri Conan, président de l’association Mémoires de l’hydraviation. L’association (1901) a pour but de recenser, collecter, conserver et valoriser des documents écrits, photographies-vidéos, plans -, objets et témoignages matériels et immatériels ayant un rapport avec l’hydraviation afin d’en préserver le souvenir.