« Le ministère de l’Intérieur se penche, en collaboration avec le ministère de la Santé, sur la réalisation d’une stratégie nationale pour lutter contre le phénomène de prolifération des chiens errants », a fait savoir, vendredi, Kais Hamzaoui, de la direction générale des Collectivités locales au ministère de l’Intérieur.
Lors d’un point de presse au Palais du gouvernement à la Kasbah, ce responsable a indiqué que la stratégie qui sera lancée au cours des prochains jours consiste en la localisation des lieux où se trouvent les chiens errants puis l’élimination de ces derniers pour éviter leur multiplication dans les zones urbaines.
Un enfant de la région de Béja avait trouvé la mort de la rage, mercredi dernier.
Le cadre du ministère de l’Intérieur a indiqué que le département est disposé à fournir tous les moyens matériels, humains et logistiques pour lutter contre le fléau des chiens errants qui fait polémique ces derniers jours.
Par ailleurs, Kais Hamzaoui a signalé qu’un plan d’action a été mis en place en coordination avec l’office national de l’assainissement et le ministère de l’Equipement et de l’environnement pour protéger les villes des inondations faisant remarquer que l’Etat prend les mesures nécessaires selon les moyens disponibles.
S’agissant des déchets et des ordures, le responsable a indiqué que les municipalités collectent entre 70 et 80% des déchets municipaux estimant que les communes sont incapables de collecter 100% des déchets en raison du manque de moyens matériels et humains.
Il a, en outre, reconnu l’amoncellement des déchets à l’entrée des villes et aux alentours des hôpitaux et des établissements éducatifs mettant l’accent sur l’importance du rôle du citoyen dans la préservation d’un milieu sain.
« La moyenne des ordures jetées par chaque citoyen varie entre 700 grammes et 1 kilo par jour », a-t-il fait remarquer.
Il a, également, signalé que la titularisation de 11 mille 500 agents municipaux au cours des deux dernières années et le non paiement des taxes municipales par les citoyens ont alourdi les charges des municipalités et augmenté leurs dépenses face à la baisse des recettes ce qui a affecté l’efficacité de l’action municipale.
Hamzaoui reconnaît, toutefois, que le règlement des taxes municipales connait ces derniers jours un rythme croissant à la faveur du rétablissement de la confiance entre la commune et le citoyen.
Il a rappelé que les municipalités ont rencontré plusieurs difficultés après la révolution notamment avec la dissolution des conseils municipaux ainsi que le pillage et la mise à feu de certaines communes.
Il a indiqué que le ministère a mis à la disposition des délégations spécifiques les moyens nécessaires et ce, selon les besoins de chaque région outre l’organisation de sessions de formation au profit des agents et des présidents des délégations spécifiques et la réalisation d’études stratégiques dont les résultats seront pris en considération lors de la réalisation de projets et de plans d’actions notamment en ce qui concerne la gestion des déchets.