Une commission pour la vérité sur l’assassinat de Brahmi

Le conseil de l’Ordre des huissiers de justice a exprimé son étonnement face à ce qu’il a qualifié de « manque de sérieux » de la part du gouvernement dans son traitement des donnés en possession des départements de la Sécurité, avant l’assassinat de l’élu de l’Assemblée nationale constituante Mohamed Brahmi.

Dans un communiqué rendu public mercredi, le Conseil de l’Ordre des huissiers de justice a appelé à la création d’une commission neutre et indépendante pour révéler la vérité, déterminer les responsabilités, et présenter à la justice tous ceux qui s’avèreraient coupables de négligence ou de complaisance dans cette affaire.

Il a, également, dénoncé les restrictions à la liberté d’expression et de création, et les menaces proférées à l’encontre des journalistes, exprimant dans ce sens son soutien à la lutte des journalistes et des composantes de la société civile pour une presse libre.

Le conseil de l’Ordre des huissiers de justice a appelé le gouvernement à éviter d’impliquer le pouvoir judiciaire dans les tiraillements politiques et exhorté les politiciens à œuvrer pour l’intérêt du peuple tunisien ainsi qu’à parachever les concertations dans le cadre du dialogue national initié par le quartet, afin de mettre un terme à la crise et “sauver le pays de l’effondrement”.