Les partisans du front populaire et du front salut national ainsi que les différentes composantes de la société civile ont observé mercredi après midi, un sit-in devant le ministère de l’intérieur à Tunis pour revendiquer la démission du gouvernement actuel et la découverte de la vérité sur les commanditaires des assassinats de Chokri Belaïed et Mohamed Brahmi.
Les participants ont scandé plusieurs slogans hostiles au gouvernement impliqué dans les assassinats”, “Après le sang, pas de légitimité pour Ennahdha”, “Le départ et la condamnation pour le gouvernement terroriste”.
Zied Lakhdhar, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié a souligné dans une déclaration à l’Agence TAP que “le Front populaire n’acceptera plus que le pays soit dirigé par un gouvernement impliqué, preuves à l’appui, dans l’assassinat de Mohamed Brahmi”. Il a ajouté que “ce gouvernement n’est plus en mesure d’assurer la sécurité du peuple tunisien ni de garantir sa stabilité.
Pour sa part, Maya Jeribi, secrétaire général du parti “Al Joumhouri” a fait remarquer que “le document diffusé récemment révélant que le gouvernement était au courant de l’éventuel assassinat de Mohamed Brahmi est un vrai scandale”. “Si le gouvernement en était informé c’est un crime d’Etat et s’il n’était pas informé c’est une catastrophe”, a t-elle indiqué.
Mme Jeribi a ajouté que “le Front de Salut national uni aujourd’hui dans la rue, revendique le départ immédiat du gouvernement actuel pour pouvoir sauver le pays”. De son côté, Taïeb Baccouche, secrétaire général de Nidaa Tounes a souligné que le sit-in est une illustration des revendications communes du front de salut national et de plusieurs composantes de la société civile qui appellent tous à la démission du gouvernement actuel notamment après la certitude de leur implication dans les assassinats politiques et dans la prolifération du terrorisme.
Abdelmajid Belaïd, frère du martyr Chokri Belaïd a souligné que le front populaire et le front de salut national poursuivront les protestations et les pressions jusqu’à la démission et la condamnation du gouvernement actuel faisant observer que toutes les preuves ont révélé l’implication du Mouvement Ennahdha dans les assassinats politiques.