Un nouveau projet de coaching pour améliorer l’employabilité des jeunes diplômés intitulé “entreprises d’entraînement” (EE) a été présenté lundi à Tunis.
Ce projet est à l’initiative de la Confédération des entreprises citoyennes tunisiennes (CONECT), Swisscontact et la coopération Suisse (Swiss agency for development and coopération SDC).
“Ce projet s’inscrit dans une approche commune des secteurs public et privé pour réfléchir au problème du chômage des jeunes diplômés”, a précisé Pierre Combernous, ambassadeur de Suisse en Tunisie.
Selon Tarek Cherif, président de CONECT, il est impératif de s’engager dans de nouvelles formes de partenariat entre les entreprises et les demandeurs d’emploi. Il a aussi précisé que cette expérience a fait ses preuves en Suisse avec un taux de placement des jeunes demandeurs d’emploi supérieur à 70%.
De son côté, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Naoufel Jammali, a estimé que ce projet permettra d’apporter certaines solutions au décalage entre les qualifications des demandeurs d’emploi et les besoins du marché d’emploi. Il a toutefois insisté sur la nécessité de « la tunisification » de ce projet afin qu’il soit adapté au contexte tunisien.
Ce projet des entreprises d’entraînement (EE) intervient, selon Yves Matthijs, représentant de Suisscontact, suite au constat que les jeunes en Tunisie ont des difficultés à intégrer la vie professionnelle. Il a aussi souligné le manque d’engagement des jeunes dans la vie professionnelle ainsi que des faiblesses au niveau du respect des valeurs du travail, du sens de responsabilité, de maîtrise de soi, de capacité de planification et de négociations.
Pour Jean Paul Renault, consultant international en formation pour adultes, “les résultats attendus de ce projet en Tunisie sont de fournir une formation adaptée à la demande des employeurs, assurer un taux de placement de 65% et améliorer le taux de présence des femmes à 50%”. Il s’agit d’assurer la formation d’une centaine de personnes par an et de réduire le taux d’abandon à 25%”, a-t-il ajouté.
A noter que le programme de la formation professionnelle en Tunisie est financé par la coopération Suisse de développement dans le cadre d’une convention entre le ministère de tutelle et le gouvernement de la confédération suisse, moyennant une enveloppe de 5 MDT.
Le programme développe des modules de formation complémentaire sur une période de 3 mois dans des spécialités recherchées sur le marché du travail. Ces modules sont axés sur la formation pratique et le renforcement des compétences sociales nécessaires à la vie en entreprise en l’occurrence “le savoir-être”.
Le programme propose également un appui technique à ses partenaires institutionnels et aux PME pour le recrutement de jeunes diplômés. Il comporte en outre des innovations, dont une certification conjointe par les secteurs public et privé et la diffusion d’une méthode de “pédagogie entrepreneuriale” pour les formateurs.