Le budget de l’Etat pour 2014 prévoit un taux de croissance de l’ordre de 4% contre 6,3% au titre de l’année 2013, a annoncé M. Slim Besbes, conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des finances.
Dans une déclaration à TAP, le responsable a indiqué que ce taux demeure en deçà des prévisions qui ont servi de base pour le calcul des indicateurs économiques sur le moyen terme en vue de maîtriser l’endettement et stimuler l’investissement.
Il a fait savoir que le calcul du taux de croissance, au titre de 2014, dépend des résultats enregistrés en 2013, ajoutant que toute perte d’un point de croissance a un impact sur la croissance qui sera enregistrée au cours des prochaines années. M. Besbes a insisté, dans ce contexte, sur la nécessité de réaliser un taux de croissance positif.
Le ministère des finances avait revu deux fois à la baisse le taux de croissance prévu pour 2013, de 4,5% à 4% puis à 3,6% en raison de la conjoncture économique difficile que traverse le pays, le recul du secteur agricole en plus de la régression du taux de croissance mondiale. Le responable a ajouté que l’objectif recherché est de maintenir un taux de croissance de 3,6% d’ici fin 2013.
Une série de mesures urgentes seront prises, à cet effet, en vue de maîtriser l’inflation, résorber le déficit commercial et surmonter la régression du taux de croissance. M. Besbes a souligné, dans ce cadre, que la balance énergétique de la Tunisie connaît un déficit en raison du repli de la production nationale de pétrole et de la baisse de la redevance appliquée sur le gazoduc qui transporte le gaz algérien vers l’Italie via la Tunisie. Et d’expliquer que la baisse de cette redevance résulte du recul de la demande de l’Italie en gaz de près du tiers, ce qui a amené la Tunisie à recourir à l’importation du reste du reliquat en devises impactant par conséquent la balance des paiements et le système de compensation.
Il a évoqué, en outre, le glissement du dinar par rapport à l’euro et au dollar pour atteindre respectivement 2,2 dinars contre des prévisions de 1,9 dinars en ce qui concerne l’euro et 1,67 dinars contre 1,58 dinars par rapport au dollar, ce qui s’est répercuté sur l’importation des hydrocarbures en dollars et la balance commerciale. Sur un autre plan, le responsable a indiqué que le gouvernement aspire, à travers le budget de l’Etat de 2014, à maîtriser le déficit budgétaire aux alentours de 6,5% contre 7,5% prévu pour l’année en cours. Le budget de l’Etat, au titre de 2014, s’élèvera à 28,3 milliards de dinars, en hausse de 2,2% par rapport à celui de 2013, a-t-il rappelé. Le budget de développement devra atteindre 5500 millions de dinars tandis que les dépenses de compensation seront de l’ordre de 4500 millions de dinars contre plus de 5000 millions de dinars prévus d’ici fin 2013.
Les ressources d’emprunt s’élèveront, au cours de l’année prochaine, à 9 milliards de dinars, a encore fait savoir M. Besbes. Il a également fait remaquer que le nombre des recrutements dans la fonction publique ne va pas dépasser les 15 000, au profit des secteurs de l’éducation, de l’enseignement, de la défense et de l’intérieur.