Le volume du budget de l’Etat pour l’exercice 2014 atteindra 28 milliards 300 millions de dinars, soit une croissance de 2,2% par rapport à celui de 2013 (26 milliards 792 millions de dinars), a déclaré le ministre des finances Elyes Fakhfakh.
Après un conseil ministériel, tenu samedi, au palais du gouvernement, à la Kasbah, et consacré à l’examen du budget de 2014, M. Fakhfakh a souligné que la loi des finances de 2014, comportera plusieurs nouvelles mesures dont notamment:
– Exonération des catégories sociales à faibles revenus (moins de 5000 dinars par an) des impôts,
– Imposition d’une taxe de 10% sur les sociétés totalement exportatrices qui étaient exonérées d’impôts,
– Les personnes disposant d’un revenu annuel supérieur à 40 mille dinars seront soumis à une imposition de 35% (mesure appliquée, auparavant, à ceux dont le revenu est supérieur à 50 mille dinars).
– Réduction des transactions monétaires directes des sommes supérieures à 20 mille dinars et leur remplacement par des chèques bancaires, postaux ou virements bancaires afin de conférer davantage de transparence aux transactions financières. Cette mesure sera appliquée aux montants supérieurs à 10 mille dinars en 2015, et en 2016 à ceux dépassant 5 mille dinars.
S’agissant des besoins du budget de gestion, «la Tunisie vit encore une période difficile en raison de la hausse du volume de la compensation et des salaires », a souligné le ministre.
Et d’ajouter que pour l’exercice 2014, le gouvernement oeuvre à augmenter les projets de développement en plus des réformes structurelles, en cours de réalisation, et du renforcement des entrées fiscales. Il s’agit, en outre, de maintenir le déficit budgétaire à environ 6,5% contre 7,5% en 2013 (5500 millions de dinars selon la dernière actualisation), précise M. Fakhfakh, ajoutant que le taux d’endettement pourrait atteindre 49%.
Il a, dans ce cadre, rappelé que la première tranche du crédit de précaution, accordé par le FMI à la Tunisie et signé en juin 2013, sera débloquée en 2014, annonçant que le gouvernement négocie actuellement avec l’Union Européenne (UE) l’octroi d’un crédit de 300 à 500 millions d’euros.
Evoquant les ressources du budget pour l’exercice 2014, le ministre a souligné que les Etats Unis se sont dits disposés à accorder une garantie de prêt à la Tunisie. «Nous solliciterons une garantie du marché français en cas de besoin de ressources supplémentaires», a-t-il fait savoir.