La commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé au terme de sa réunion tenue toute la journée du vendredi le quartet parrain des concertations à considérer la semaine prochaine comme « une dernière chance pour faire aboutir le dialogue » et parfaire la préparation et la coordination des prochaines étapes.
“Il est temps de fixer un ultimatum et un deadline pour atteindre les objectifs loin des surenchères et de toute forme d’ingérence étrangère”, lit-on dans la déclaration de l’UGTT rendue publique samedi, affirmant que les concertations qui n’aboutissent pas à des résultats sont une perte de temps et une atteinte à l’intérêt du pays.
La réunion a aussi appelé les différentes parties de la scène politique, et particulièrement la troïka au pouvoir, à interagir positivement et rapidement avec la feuille de route issue de l’initiative nationale.
Elle a aussi affirmé que « la persistance de la crise politique risque d’aggraver la situation économique, sociale et sécuritaire ce qui commande à toutes les parties, et particulièrement la troïka, à adopter des décisions pratiques et constructives dans le sens d’une activation de l’initiative du quartet et de parvenir à un consensus autour de la feuille de route proposée », a affirmé l’UGTT.
La commission administrative de l’UGTT a aussi exprimé sa solidarité avec les journalistes ciblés par les ennemis de la liberté victimes d’agression et de harcèlement et a dénoncé les campagnes de dénigrement contre les syndicalistes ainsi que les procès, les conseils de discipline et les licenciements dans différentes régions et secteurs.
La commission administrative a aussi exprimé ses craintes «de la recrudescence de la violence et du terrorisme dans le pays », réaffirmant la nécessité d’accélérer l’adoption de mesures juridiques et sécuritaires pour faire face et lutter contre le terrorisme.
L’UGTT a affirmé que l’actuel gouvernement provisoire est responsable de la sécurité des citoyens mettant en garde contre les répercussions de tout acte terrorise et a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante concernant le document fuité qui faisait référence depuis le 14 juillet 2013 aux menaces d’assassinat du député de l’ANC Mohamed Brahmi.
D’un autre coté, la commission administrative a fait part de son refus de la politique de noyautage de l’administration par des nominations imposées et fondées sur des allégeances partisanes.
L’UGTT a aussi exprimé son refus de toute action militaire contre la Syrie appelant à l’organisation d’une campagne de solidarité pour faire face à l’agression impérialiste sioniste et dévoiler ses motifs et objectifs.
Une réunion de la commission administrative se tiendra à la fin de la semaine prochaine.