Le Secrétaire général du Congrès pour la République, Imed Daïmi, a affirmé que son parti demandera au président de la République, Mohamed Moncef Marzouki, qu’ait lieu sous ses auspices un dialogue national global entre les parties prenantes, celles au pouvoir et celles de l’opposition.
Dans des déclarations à l’agence TAP, il a estimé mardi que “le président de la République est le plus habilité à remplir ce rôle en sa qualité de garant de l’unité des Tunisiens, mais aussi au vu du succès du dialogue précédent qu’il avait eu à présider pour débattre des points controversés de la Constitution”.
Daïmi a fait porter principalement à l’opposition la responsabilité de “l’échec des récentes démarches en faveur du lancement d’un dialogue national généralisé”, critiquant au passage “l’absence de neutralité des parrains du dialogue”.
Il a déclaré en substance à ce sujet: “Les parrains du dialogue n’ont pas été suffisamment neutres pour pouvoir réunir toutes les parties prenantes autour de la table des négociations.
Ils n’avaient eu non plus ni la volonté ni l’audace d’appeler à un dialogue direct et sans conditions préalables entre les partenaires au pouvoir et ceux dans l’opposition”.
“Si les parties en question veulent continuer à jouer un rôle de médiation, a-t-il ajouté, elles doivent faire montre, cette fois-ci, de plus de neutralité et ne plus permettre à quelque partie que ce soit qui ne serait pas convaincue de la nécessité du dialogue direct, de se barricader derrière elles en pretextant l’absence de plateforme commune présentée comme condition au dialogue”.
A la question de savoir si son parti va, oui ou non, participer au dialogue s’il venait à reprendre, Daïmi a déclaré que le CPR subordonnera sa participation “au retour des députés dissidents à l’Assemblée nationale constituante et à la proclamation, par les partenaires sociaux, d’une trève sociale jusqu’à la date des futures élections”.
Daïma a en outre fait part du soutien de son parti de la proposition du Mouvement Ennahdha en faveur de la formation d’un gouvernement chargé de superviser les prochaines élections, une fois que l’Assemblée constituante aura achevé sa mission”, marquant en même temps son opposition “à toute initiative contraire au principe de continuité de l’Etat et de ses institutions”.