Le journaliste Sofiène Ben Fahat a annoncé, lundi, son entrée dans une grève sauvage de la faim pour protester contre la décision du directeur de la Radio « Shems FM » de rompre son contrat en tant que commentateur politique dans l’émission « La matinale », diffusée sur les ondes de ladite Radio.
Joint par téléphone, Ben Farhat a déclaré que «cette décision intervient six jours après avoir entamé une grève de la faim, face à l’obstination du directeur de la radio Fathi B’houri à vouloir mettre fin à son contrat, en dépit des tentatives de médiation de nombre de politiciens et d’hommes de médias».
Le mode de résiliation du contrat est «illégal», a-t- il lancé, notant que le syndicat de base de la Radio ainsi que plusieurs journalistes de cette station ont signé une pétition de soutien, dans laquelle ils menacent d’observer un sit-in ouvert au cas où la direction générale ne reviendrait pas sur sa décision.
«Je suis attaché à ma décision de résilier le contrat de Sofiène Ben Farhat» a affirmé, de son côté, Fathi B’houri qui a accusé ce dernier de «vouloir politiser cette affaire». «Je n’ai plus confiance en Ben Farhat pour renouveler son contrat et lui confier un espace d’animation à la radio», a-t-il ajouté.
Il a, également, tenu à préciser que le syndicat de la radio n’est pas en droit de défendre Ben Farhat, dans la mesure où il est lié par un contrat à la radio.
Par ailleurs, Fathi B’houri a nié son interférence dans la ligne éditoriale de la Radio, précisant qu’il est le représentant légal de la radio et son directeur de programmation et qu’il est en droit d’intervenir à ce sujet, sans pour autant interférer dans le contenu des programmes.
Il a, également, démenti toute pression politique sur la direction de la radio pour résilier le contrat de Ben Farhat, assurant qu’il s’agit, bel et bien, d’une décision unilatérale. Il convient de noter que le Conseil d’administration de Radio Shems FM devrait se tenir mercredi prochain.