Suite aux plaintes déposées par plusieurs femmes qui, selon l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), auraient été obligées de présenter une autorisation écrite du tuteur pour pouvoir quitter le territoire tunisien, l’organisation a dénoncé, fermement, ces pratiques « de nature à restreindre la liberté de circulation de la femme ».
Lesquelles pratiques sont contraires aux textes internationaux qui classent les libertés de circuler et de voyager dans la catégorie des droits fondamentaux, déplore l’organisation dans un communiqué publié mardi. De même que ces agissements s’opposent, diamétralement, aux aspirations des femmes tunisiennes après la révolution.
Dans ce communiqué, l’organisation estime que La restriction des droits de la femme est un discrédit pour la Tunisie post-révolution et une remise en question des acquis accomplis au profit des femmes.
Au début de la semaine dernière, le bureau du ministère de l’intérieur a démenti les informations relayées par certains médias électroniques et réseaux sociaux relatives à la demande d’autorisation de quitter le territoire tunisien pour les femmes de moins de 35 ans.
Le département avait alors insisté que la liberté de voyager est un droit pour tous sans exception. Il a toutefois expliqué que, de tout temps, certaines destinations demandent plus que d’autres un contrôle vigilant, citant, entre autres, la traque des réseaux de prostitution.
En avril dernier, une femme d’affaires tunisienne qui se dirigeait vers la Libye a été interpellée par la police des frontières pour lui demander si elle avait obtenu le consentement de son mari. La dame en question avait porté plainte et reçu les excuses officielles du ministère de l’intérieur.
Mais, selon certains médias et réseaux sociaux, le même incident se serait répété au cours de la dernière période avec un père et ses trois filles, dont deux âgées de plus de 18 ans qui partaient pour la France.