Tunisie : Sit-in des journalistes et agents du journal La Presse

Plusieurs journalistes et agents du quotidien La Presse de Tunisie se sont rassemblés, lundi matin devant le local du journal et scandé des slogans appelant à assainir cet étalissement et garantir la neutralité de sa ligne éditoriale, suite à la nomination d’un nouveau rédacteur en chef, en remplacement de l’ancien, qui avait démissionné de son poste.

Quelques journalistes protestataires ont indiqué dans une déclaration à l’agence TAP, qu’il aurait été judicieux que le rédacteur en chef adjoint élu, assure la suppléance en attendant les élections, qui se dérouleront le mois de janvier prochain. Ils ont également réitéré leur refus de la nomination du nouveau rédacteur en chef, tout en s’attachant au principe des élections afin d’assurer la bonne marche du travail dans le cadre de la transparence.

Les sit-inneurs ont également nié avoir pris connaissance de cette nomination, au cours d’une assemblée générale ou d’une réunion de la rédaction, qui selon eux, “n’a pas eu lieu depuis plus d’un an”.

“Ce mouvement de protestation, auquel avait appelé l’association tunisienne des jeunes journalistes, illustre l’attachement des journalistes de la presse à l’expérience des élections, afin de garantir la transparence au sein du comité de rédaction et sa neutralité par rapport à l’administration,” a souligné le président de l’association, Raouf Bali. Le PDG de la SNIPE, Mohamed Néjib Ouerghi a, dans une déclaration à l’agence TAP expliqué que le poste de rédacteur en chef doit obeir aux critères de la compétence et l’aptitude à diriger une équipe, relevant que les rédacteurs en chef ne sont pas élus dans les pays etrangers.

“L’expérience de l’élection d’un rédacteur en chef a échoué et a abouti à des divisions entre les journalistes au sein de la rédaction “, a-t-il relevé, ajoutant que le nouveau rédacteur en chef a été nommé, au cours d’une réunion de rédaction avec le consentement des journalistes. D’autre part, Ouerghi a affirmé que l’association des jeunes journalistes n’est pas habilitée par la loi à décider d’un mouvement de protestation, soulignant que le nombre des protestataires était trés limité, ne dépassant pas quelques journalistes qui “n’ont ni la compétence ni l’expérience recquise”.