Pour l’Union nationale des syndicats des forces de la sûreté, “la sécurité de la Tunisie est la responsabilité de tous et, au-delà de l’institution sécuritaire, s’étend à d’autres ministères comme ceux de la Justice, des Affaires étrangères, des Finances, des Affaires religieuses ainsi qu’à l’ensemble des organes de l’Etat”. Les représentants de cette union syndicale l’ont souligné, vendredi matin, lors d’une conférence de presse à Tunis.
Ils ont, surtout, réclamé la mise en oeuvre des modalités pratiques inhérentes à la décision déclarant le groupe Ansar Charia “organisation terroriste”, insistant sur le fait que “l’ensemble des forces vives nationales doivent assumer pleinement leur responsabilité à ce sujet”.
Les responsables de cette union syndicale ayant pris la parole lors de cette rencontre se sont, par ailleurs, élevés contre les campagnes orchestrées contre l’institution sécuritaire et destinées, selon eux à “mettre en doute son apport et ses aptitudes malgré ses efforts dévoués pour la protection de la sécurité du pays”.
Ils ont, aussi, engagé l’appareil judiciaire à “assumer sa responsabilité légale et nationale en cette période cruciale et sensible”, considérant que le système sécuritaire fait partie intégrante du système de justice et demandant l’ouverture d’une information judiciaire en rapport avec la remise en liberté de certains individus impliqués dans des opérations terroristes. Un cadre de ce syndicat, Mohamed Sahbi Jouine, a donné des exemples de traitement complaisant dont auraient bénéficié, selon lui, des terroristes, comme leur remise en liberté après leur arrestation ou leur condamnation à des peines inadaptées à la gravité des faits commis.