L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) réfute la décision du ministère du Commerce d’importer des moutons de sacrifice et considère que celle-ci (décision) est un fait de corruption et porte atteinte au système de l’élevage du bétail en Tunisie, a indiqué, jeudi, à Menzel Bouzelfa (nord-est), le président de l’UTAP, Abdelmajid Zar.
Il a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, que cette décision constitue également une échappatoire vers des solutions de facilité, affirmant que l’organisation poursuivra ses actions pour stopper l’importation.
A ce titre, a-t-il ajouté, une conférence de presse sera tenue prochainement pour expliquer la position de l’organisation agricole concernant plusieurs questions relatives à la situation des agriculteurs qui font face à plusieurs problèmes, tels que la hausse des prix des engrais et de la tomate en conserves.
Zar a précisé, en marge d’une conférence consacrée au sujet des parasites des agrumes, que l’UTAP avait affirmé à maintes reprises depuis le mois de mai et également au cours du mois de juillet qu’il n’y a aucun besoin d’importer des moutons de sacrifice car la production nationale est suffisante (912 mille moutons) pour répondre à une demande estimée à 900 mille bêtes de sacrifice.
Il a assuré que le refus de la décision d’importation des moutons de sacrifice s’appuie sur des données que l’organisation a recueillies avec le concours de ses structures régionales et locales. Ces données, a-t-il dit, sont conformes à celles présentées par le ministère de l’Agriculture qui révèlent l’existence de 912 mille moutons.
Pour le président de l’organisation agricole, au lieu d’importer les moutons de sacrifice, il aurait été plus judicieux d’orienter les exonérations vers les éleveurs et de réduire les prix des fourrages importés de manière à proposer des bêtes de sacrifice à des prix “raisonnables”.