Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Houcine Abassi, a affirmé, jeudi, que le quartet a suspendu, à partir d’aujourd’hui, les négociations qui sont actuellement en panne dans l’attente de signaux positifs pour se poursuivre et trouver une sorite à la crise politique dans le pays.
“La Tunisie souffre actuellement d’une grave crise politique qui aura un impact sur la situation économique et sociale. Il est temps de dépasser cette situation car le pays ne peut en supporter davantage les conséquences”, a dit M. Abassi à l’ouverture jeudi à Gammarth du congrès ordinaire de l’union régionale du travail de Tunis, appelant les différentes parties politiques à faire “des concessions au service de la Tunisie” et le gouverneur de la banque centrale à révéler au peuple tunisien la vérité sur la situation économique dans le pays en présence d’économistes.
“Toute la vérité sur les résultats des négociations sera dévoilée au peuple tunisien, concernant les responsables qui entravent les négociations et ceux qui ont accueilli favorablement cette initiative”, a-t-il encore averti.
Evoquant le rôle de l’UGTT en tant que force de régulation et de proposition, le secrétaire général de l’UGTT a insisté “notre organisation n’a aucunement l’intention de faire prévaloir une partie sur une autre ni d’accéder au pouvoir mais plutôt de permettre au pays de s’acheminer vers des élections transparentes et la stabilité”, a-t-il dit tout en dénonçant les campagnes calomnieuses contre le quartet qui parraine le dialogue entre l’opposition et la troïka.
M. Abassi a aussi appelé les partis politiques à revoir leurs positions pour trouver une sortie à la crise qui étouffe le pays. “La querelle électorale entre les partis est inévitable et ne sera résolue que par les urnes”, précisant que l’UGTT “n’est pas concernée par cette compétition”.
“Plusieurs parties cherchent à restreindre le rôle de l’UGTT et à le limiter à celui d’une organisation à caractère social qui défend uniquement les intérêts matériels de ses adhérents. Ils cherchent à occulter le parcours historique de cette organisation, qui depuis sa création avaient assumé une mission nationale politique et sociale. Le fondateur de l’UGTT, le leader Farhat Hached n’a pas été assassiné pour son action au plan social mais plutôt parce qu’il a assumé un rôle dans la lutte nationale”, a encore dit M. Abassi.