Le taux d’inflation a régressé aux alentours de 6% à la fin du mois d’Août 2013, alors qu’il était de l’ordre de 6,2% fin juin 2013, a indiqué M. Ridha Saiidi, ministre chargé des dossiers économiques.
La baisse du taux d’inflation résulte de la concrétisation de plusieurs mesures relatives à la garantie de l’abondance de l’offre, l’organisation des circuits de distribution et le contrôle des prix, a expliqué le ministre au terme d’un conseil ministériel tenu, mercredi, au palais du gouvernement à la Kasbah.
Le ministre a indiqué qu’il a été procédé à la révision à la baisse du taux de croissance le réduisant à 3,6% pour 2013 contre un taux projeté de 4,5%, suite au repli de l’activité de certains secteurs, tels que les industries manufacturières, les services marchands et l’agriculture.
Il a noté que le taux de croissance a atteint 3% au cours du premier semestre de 2013. M. Saiidi a également évoqué la poursuite du déficit de la balance commerciale qui a affecté négativement la balance des paiements, relevant que le taux de couverture des importations par les exportations est actuellement de l’ordre de 71%.
Ce déficit est attribuable aux pressions qui pèsent sur le budget de l’Etat et à l’accroissement du volume des dépenses tant au titre des dépenses salariales que de compensation. Les dépenses de compensation devront ainsi atteindre 5732 millions de dinars d’ici fin 2013, a-t-il estimé.
Saidi a précisé que le conseil ministériel a examiné les mesures permettant la relance du rythme de la croissance et des principaux secteurs, tel que celui du tourisme qui a enregistré de bons résultats, lesquels devraient se poursuivre jusqu’à la fin du mois de septembre 2013.
Selon Saidi, le volume de production du secteur des mines et des engrais chimiques devrait atteindre 4 millions de tonnes au cours de 2013, et ce concomitamment avec la hausse du rythme d’exportation de cette matière. Il a indiqué que le taux de chômage s’établit à 15,9 %, actuellement, après avoir frôlé les 16,5% au début de l’année 2013. S’agissant du classement de la Tunisie par le forum économique mondial de Davos, Saidi a fait remarquer que la situation sécuritaire, politique et financière (notamment la précarité du secteur bancaire) sont les principaux facteurs expliquant la régression du classement de la Tunisie.
Dans ce contexte, le ministre a dit “nous abordons ces indicateurs avec transparence et des réunions auront lieu pour discuter de tous les aspects relatifs aux critères dont il a été tenu compte pour le classement, outre l’examen de l’action à entreprendre pour éviter les défaillances”.
Il a précisé que la Tunisie, selon le rapport du forum de Davos, occupe la 6ème place au plan africain, après avoir occupé la première place, la 9ème place au plan arabe et la 83ème place au plan mondial.La Tunisie devance l’Egypte (118ème place), le Yemen (148ème place), la Libye (108ème place ) et l’Algérie (100 ème place), a-t-il conclu.