Suite au tapage médiatique relayé par les réseaux sociaux concernant la grève de la faim entamée par le chroniqueur Sofiène ben Farhat je tiens à donner ma version des faits.
Sofiene Ben Farhat a toujours été un chroniqueur apprécié des auditeurs de Shems Fm. Son expérience et ses références on fait la réputation de ce journaliste et homme de média. Toutefois c’est pour des raisons disciplinaires et uniquement pour ses raisons que j’ai du faire le choix de me séparer de ce dernier et de mettre fin à notre collaboration, car il n’en était pas à son premier écart.
Lors d’une réunion qui s’est tenue dans la matinée du 2 septembre 2013 avec l’équipe de la matinale Sofiène Ben Farhat a dénigré en des termes désobligeants le travail engagé, je lui ai alors demandé de se calmer en lui rappelant qu’il n’était ni le producteur ni l’animateur de l’émission mais plutôt le chroniqueur et qu’il n’avait pas à s’ingérer dans la conduite de l’émission, c’est alors qu’il s’est emporté et m’a ouvertement manqué de respect devant le reste de l’équipe. J’ai immédiatement mis fin à cette réunion lui demandant de quitter le bureau. J’ai aussitôt convoqué le comité de direction pour signifier mon intention d’arrêter la collaboration avec Sofiene Ben Farhat. Il a été décidé une réunion du comité de rédaction pour le mardi 03 septembre à 15h à titre consultatif, réunion au cours de laquelle j’ai annoncé que ma décision était prise et qu’elle était dictée par la répétition de ce genre d’incidents.
Je tiens en outre à préciser que la direction générale ne s’est jamais opposée à l’invitation de quiconque dans les émissions de Shems FM, mon seul souci était de veiller à ce que le droit de réponse soit accordé à toute personne qui en a le droit.
Tout en comprenant l’ampleur de la mobilisation que j’attribue d’une part à la popularité du chroniqueur et d’autre part à une crainte légitime de voir la liberté d’expression ainsi menacée, je comprends moins la facilité avec laquelle le SNJT, l’UGTT, certains hommes politiques, une large frange de la société civile se soient laissé convaincre que la vraie raison de la rupture de son contrat était une mesure dictée par le pouvoir en place, n’est ce pas de nos jours une accusation trop facile?
Je peux déclarer haut et fort qu’aucune pression de quelque partie que ce soit n’a été exercée sur moi pour que je prenne la décision d’arrêter la collaboration avec le chroniqueur Sofiène Ben Farhat, il s’agit d’une décision prise après mure réflexion suite à une attitude irrespectueuse à mon égard.
Je dois avouer que je ne fais aucun compromis avec le manque de respect et aucun nom aussi prestigieux soit-il ne peut passer avant Shems Fm. J’estime qu’en manquant de respect à ses collaborateurs et à moi même il n’a pas respecté le média à qui il doit dans une large mesure sa notoriété.
Fathi Bhoury
DG Shemsfm