L’acteur Nasreddine S’hili a démenti, jeudi, toute connivence ou complicité avec le cameraman d’Astrolabe TV, Mourad Harzi, dans l’affaire du jet d’œuf contre le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk.
Lors de son audition par le tribunal de première instance de Tunis, M. S’Hili, qui comparaissait en état d’arrestation, a démenti toute complicité avec Mourad Harzi, pour ce qui du jet d’oeuf contre le ministre de la Culture ou d’avoir prémédité son acte en vue de le filmer et de le diffuser dans les réseaux sociaux et particulièrement Facebook.
M. S’hili a aussi démenti avoir tenu des propos contraires à la morale publique et aux bonnes moeurs, affirmant que “le jet d’oeuf était un acte de protestation qui ne peut être considéré comme un acte de violence”, a-t-il soutenu.
De son côté, le cameraman d’Astrolabe TV, Mourad Harzi, a démenti, lors de son audition qui a duré de longues heures, avoir prémédité l’agression du ministre de la Culture, affirmant que l’enregistrement de cet événement fait partie de son travail journalistique pour la couverture de la manifestation culturelle organisée pour commémorer le quarantième jour du décès de Azouz Chenaoui.
M. Harzi a aussi relevé que “l’enregistrement de la séquence du jet d’oeuf est l’une des séquences de son reportage” et a démenti avoir prémédité la publication de cette vidéo sur les réseaux sociaux.
La défense a rappelé le contenu de l’article 206 du code pénal et l’article 80 du code des communications affirmant que l’arrestation de S’hili et Harzi est contraire à la loi et a demandé leur libération.
Le représentant du ministre de la Culture a demandé de son côté le report des formalités pour se constituer partie civile contre S’hili. Le plaignant a aussi fait valoir son droit personnel contre S’hili accusé d’avoir agressé M. Mabrouk dans le but de porter atteinte à sa fonction.
Le tribunal de première instance de Tunis statuera dans les prochaines heures sur la demande de la défense pour la libération des deux accusés.