La grève convoquée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans les établissements de la radio nationale pour protester contre les nouvelles nominations, notamment à la tête des radios régionales, a été différemment suivie.
A Radio Sfax, tous les journalistes du service d’information ont adhéré à cette grève avec présence sur le lieu du travail, alors qu’un nombre important d’animateurs et de producteurs n’ont pas participé à ce mouvement de protestation. Les activités du service d’information se sont limitées à des brèves et à des bulletins d’information autour de la grève et des principales actualités nationales et internationales. Un sit-in a, en outre, été observé dans le hall de la radio, avec la participation de journalistes et de représentants de la société civile et de partis.
A Radio Tataouine, de nombreux journalistes et employés de l’établissement ont observé, mardi, depuis 06H00 du matin, une grève pour protester contre les récentes nominations à la tête des établissements médiatiques publics. Au début de chaque heure, la radio diffuse des brèves et des bulletins d’information autour de la grève et des principales actualités nationales et internationales, alors que les autres programmes et variétés ont été remplacés par des chansons, entrecoupés par des communiqués signifiant le refus des employés de Radio Tataouine « la nomination parachutée d’un nouveau directeur à la tête de l’établissement ». Le personnel de l’établissement a, en outre, programmé un sit-in devant le siège de la radio, alors que le sit-in ouvert décidé par le comité du mouvement des employés de Radio Tataouine se poursuit à l’intérieur du bureau du nouveau directeur, durant l’horaire administratif et devant le bureau, en dehors de cet horaire. Le nouveau directeur de la radio n’a pas regagné son Bureau, dans le souci de calmer l’ambiance », selon ses déclarations.
A Radio Monastir, Mohamed Béchir Chekakou, membre du bureau exécutif du SNJT, a indiqué que les journalistes de l’établissement ont pris part à la grève et au sit-in organisés pour protester notamment contre les nominations parachutées et l’interférence dans la ligne éditoriale, ajoutant que les techniciens, les producteurs, les agents et les fonctionnaires soutiennent ce sit-in marqué par la participation de représentants de la société civile, notamment l’UGTT.
A Radio Kef, Kamel Sdiri, membre de la section du SNJT dans la région a indiqué que le taux de participation à la grève dans cet établissement est faible, faisant remarquer qu’un nombre réduit de journalistes a pris part à ce mouvement de protestation. Cette faible participation des journalistes, a-t-il ajouté, est expliquée par la crainte de prélever une journée de travail sur leurs salaires. Il a, également, souligné que la radio s’est contenté seulement à la diffusion de brèves autour de la grève. A Radio Gafsa, les journalistes ont observé une grève avec présence sur le lieu de travail, à partir de 10H00. Les activités du service d’information se sont limitées à des brèves autour de la grève suivies de chansons et de tribune consacrée à ce mouvement de protestation.