“Nous avons aujourd’hui discuté avec les organisations nationales qui ont chapeauté les négociations. (UTICA, UGTT, Conseil de l’Ordre des Avocats et LTDH) la réponse définitive de la troïka a été le refus sec et net de l’initiative de l’UGTT et que nous avons adopté en tant que Front du Salut” a déclaré Hamma Hammami porte parole du Front national lors de la conférence de presse organisée par le Front du Salut mercredi 5 septembre. Donc pas de démission immédiate du Gouvernement qui continuera à fonctionner avec toutes ses prérogatives tout comme la constituante reprendra comme si de rien n’était. “Pire, le gouvernement veut assurer jusqu’au bout les missions dont il se tient pour responsable, la constituante opérera à son habitude et ne se restreindra pas au rôle de rédaction de la constitution.
“Pour nous, il est clair que la Nahdha et ses alliés ne partiront pas, tout au contraire, ils se préparent à falsifier les prochaines élections” a affirmé Hamma Hammami.
Pour Taieb Baccouche, secrétaire général de Nida Tounes c’est un chèque sans provisions que veut remettre la Troïka pas seulement à l’opposition mais à tous les Tunisiens. ” La Troïka a définitivement fermé les portes du dialogue. Elle a montré un attachement maladif et excessif au pouvoir pour vider l’Etat de sa consistance et maîtriser tous ses rouages”.
Toutes ces négociations auraient tout juste servi à gagner du temps et à démobiliser une grande partie du peuple fatigué de voir ses acquis depuis 60 ans partir en fumée et sa qualité de vie se détériorer de jour en jour, un politicien profane, l’aurait su. Pour le front du Salut “roulé dans la farine”, il ne s’agissait pas d’une confiance aveugle en la volonté d´Ennahdha et compagnie mais de ne pas fermer toutes les portes de sortie qui pouvaient sauver le pays de la faillite et le préserver des risque d’un glissement vers la violence.
“Nous ne voulons pas que le peuple pense que nous voulons lui imposer notre volonté ou que nous ne voulons pas faire des concessions pour sauver notre pays. Personne ne pourrait aujourd’hui nous accuser de ne pas avoir tenté une sortie élégante d’une crise qui bloque le pays ou de ne pas avoir voulu préserver sa stabilité” a indiqué Khmaies Kssila du Front du Salut.