« Nous avons décidé de poursuivre la mobilisation populaire et de renforcer les mécanismes d’action pour faire chuter le gouvernement en place », a annoncé, mercredi, le porte-parole officiel du Front populaire (FP), Hamma Hammami, lors d’une conférence de presse organisée par le Front du Salut national.
« Face à un refus écrit par la Troïka de l’initiative des parrains du dialogue, le comité politique du Front du salut national restera en réunion permanente pour examiner les prochaines étapes à entreprendre », a-t-il précisé.
« La réponse de la Troïka vient traduire une volonté de rester au pouvoir et d’y perdurer pour exercer une mainmise sur les rouages de l’Etat et continuer de procéder à des nominations sur la base des allégeances, aux fins de falsifier les prochaines élections », a-t-il accusé, jugeant, à cet égard, « irresponsable » la décision de la Troïka, vu la situation économique et sociale que traverse le pays.
Au moyen de ces manuvres, a-t-il regretté, le mouvement Ennahdha cherche à imposer le fait accompli, en optant pour des solutions palliatives qui ne peuvent nullement faire sortir la Tunisie du gouffre.« Face à l’obstination du gouvernement à faire fi des revendications populaires, il ne nous reste plus que la résistance pacifique, à l’heure où l’Etat se vide de sa substance, » a martelé le Secrétaire général du parti Nidaa Tounes, Taieb Baccouche.
Cette conférence de presse intervient à l’issue d’une réunion de concertation de trois heures qui a abouti au refus des propositions de la Troïka. Cette réunion qui a eu lieu, au siège de l’Union syndicale Maghrébine, a regroupé les représentants du Front du salut et les parrains du dialogue national.