Après une trêve de quelques jours, juste après l’aïd, les étalages anarchiques ont repris leurs places au centre ville de Tunis notamment à la Place Barcelone, à la Rue Mokhtar Attaya et autres rues avoisinantes avec en vedette les fournitures scolaires.
Tabliers, cartables, cahiers, crayons et stylos, papiers dessin, couvertures et autres fournitures scolaires sont étalés sur les trottoirs ou sur les cartons installés à cet effet.
Des couleurs attrayantes, des autocollants et des couvertures portant les images des dessins animés les plus connus par les enfants et élèves ne laissent pas les passagers indifférents.
« Je ne comptais pas acheter des fournitures scolaires étalés sur les trottoirs mais leurs prix et leurs couleurs m’ont beaucoup attiré», reconnait une mère de famille.
Vendus à environ 20 dinars dans les magasins, les tabliers de toutes les couleurs pour filles et pour garçons sont à 10 dinars seulement sur les trottoirs.
« Il est vrai que la qualité est complètement différente de celle des magasins, mais pour le même prix je peux acheter deux tabliers pour mes deux enfants scolarisés», estime un père de famille.
« Tout comme les autres produits vendus sur les étals anarchiques, les fournitures scolaires exposés sont d’origine douteuse et inconnue», souligne pour sa part un autre parent.
« Même si les prix sont abordables par rapport à ceux des magasins, je n’oserais acheter pour mes enfants des produits dont la matière de base est inconnue et pourrait même être cancérigène», s’est-il expliqué.
Une petite tournée dans ces rues du centre ville, nous a pourtant permis de constater le nombre important de citoyens qui affluent sur ces vendeurs ambulants.
A la rue Sidi Boumendil, non loin de la place Barcelone de Tunis, les gens se bousculent pour acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants.
« Aujourd’hui la vie est devenue très chère et c’est à peine que nous arrivons à assurer les besoins élémentaires pour notre foyer. C’est pour cette raison que nous avons recours à ces marchés parallèles», avance une maman.
De leur côté, les commerçants sont dans leur majorité des jeunes, qui faute de chômage, ont sombré dans des circuits parallèles. Interrogés par l’agence TAP, beaucoup d’entre eux ont refusé de nous répondre sur l’origine des produits qu’ils vendent et la manière dont fonctionne leur réseau.
A noter que des campagnes sécuritaires occasionnelles sont lancées de temps à autre pour lutter contre ce phénomène de commerce parallèle qui prend chaque jour de l’ampleur.