Pouvons-nous aujourd’hui accuser les opposants d’être des intrigants et des manœuvriers ou appeler à la conjuration lorsque les députés de la majorité usent eux-mêmes des méthodes fortes pour forcer Mustapha Ben Jaâfar, président de la Constituante à relancer les débats constitutionnels ?
Ce matin, 3 septembre 2013, c’est pourtant ce qui s’est passé à la chambre des députés lorsque les constituants nahdhaouis et CPR ont voulu forcer la porte du président de la Constituante avant de recourir au secrétaire général pour le prier de leur remettre les clés. Une demande qui a été refusée net !
Les élus « légitimes » du peuple ont considéré que le président de la constituante devait impérativement sauter, dès lors qu’il a manifesté des velléités d’indépendance en appelant à un consensus national avant de reprendre les travaux.
Ils voulaient désigner d’office l’élu le plus âgé, en l’occurrence Tahar Hmila en remplacement de Ben Jaâfar.
Comme le disent si bien ces dictons de chez nous ‘’Hlal alina, hram alikom’’ (C’est permis pour nous et pour vous, c’est interdit) Et également ‘’ Ejmal mayrach hidbtou’’. (Le dromadaire ne voit pas sa bosse).