Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, s’est dit, lundi, “profondément satisfait” du “rapprochement substantiel” entre les positions des parties prenantes de la crise politique dans le pays.
L’acceptation du principe de la démission du gouvernement, la formation d’un gouvernement de compétences indépendantes et le maintien de l’Assemblée nationale constituante jusqu’au terme de sa mission seraient acquis. Le président de l’ANC a qualifié, dans un communiqué, d'”importantes et cruciales” les rencontres qui devaient avoir lieu dans la journée et le lendemain, mardi, pour s’entendre sur une plateforme du dialogue national.
“La sagesse nous commande de faire montre d’un surcroît de circonspection pour assurer les conditions optimales à même de marquer un vrai départ du dialogue et réunir les protagonistes autour d’une même table”, a-t-il souligné.
S’agissant de sa décision de suspendre, le 6 août, les travaux de l’Assemblée constituante, le président de l’ANC a réaffirmé que cette décision avait été prise “dans l’intérêt national” et pour “contribuer à créer des conditions favorables à un vrai dialogue entre les protagonistes”. Selon lui, la décision avait “concouru dans une large mesure à résorber la tension”, dans le pays.
Mustapha Ben Jaafar s’est, également, réjoui de l’évolution des positions des uns et des autres par l’abandon des “lignes rouges” respectives, en particulier en ce qui concerne l’acceptation du principe de la démission du gouvernement, et la formation d’un nouveau gouvernement apolitique présidé par une personnalité nationale indépendante, d’une part, et le maintien de l’Assemblée nationale constituante, d’autre part, alors que des voix s’étaient élevées pour réclamer sa dissolution.
Ben Jaafar a remercié les députés “pour leur patience et leur compréhension”, saluant, aussi, le rôle des parrains du dialogue, en particulier “le rôle historique assumé par l’organisation syndicale”, l’UGTT. Le président de l’Assemblée nationale constituante a annoncé qu’il prononcera, mercredi, 4 septembre, un discours à l’adresse du peuple.