Les élus dissidents de l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont réaffirmé la poursuite du sit-in Errahil (départ), jusqu’à la chute du gouvernement et la dissolution de l’ANC. S’exprimant, samedi, place de la Kasbah, devant les participants à la chaîne humaine reliant la place du Bardo, l’élu dissident, Samir Taieb, a fait remarquer que cette chaîne humaine revêt une connotation symbolique, dès lors qu’elle traduit la cohésion et la détermination des manifestants à poursuivre leur sit-in jusqu’au départ du gouvernement et la dissolution de l’ANC.
Les élus dissidents, s’est-il écrié, appellent le gouvernement à faire prévaloir l’intérêt supérieur du pays, soulignant que ceux qui sont actuellement au pouvoir vont regretter les occasions qui leur ont été offertes pour partir.
Pour l’élu Mourad Amdouni, la dissolution du gouvernement et de l’ANC est un “combat éminemment national”. Il ne s’agit pas de calculs politiciens, a-t-il dit, mais de lutte pour l’intérêt du pays. A l’heure actuelle, la Tunisie est appelée à faire face aux agendas étrangers, a-t-il estimé, accusant le gouvernement de la Troïka d’œuvrer à leur application. Les Tunisiens ont atteint aujourd’hui le stade de l’unité réelle et effective, a-t-il estimé, mettant l’accent sur l’impératif de poursuivre la défense des revendications populaires.
Pour Mongi Rahoui, la chaîne humaine est un mouvement réussi, et l’actuel gouvernement n’a plus aucun argument pour se maintenir au pouvoir. Les participants à la chaîne humaine, place de la Kasbah, se sont, par la suite, dirigés vers la Place du Sit-in Errahil, au Bardo, où ils ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et appelant à la chute de la Troïka. Une animation artistique devait se poursuivre tard dans la soirée.