La Coordination régionale du Front de salut national de Nabeul a organisé, vendredi, une marche pacifique dans les principales rues de la ville pour demander le départ du nouveau gouverneur qui vient d’être nommé il y a moins d’une semaine, ainsi que de la déléguée de la ville de Nabeul.
La marche, à laquelle ont participé quelque 200 personnes s’est arrêtée, dans une première étape, devant le siège de la délégation de la ville où des slogans hostiles au gouvernement ont été scandés.
Les manifestants ont appelé au départ de la déléguée, estimant que sa nomination s’est effectuée sur la base « d’allégeance au parti Ennahdha ». Sur leur chemin vers le siège du gouvernorat de Nabeul, les manifestants scandaient des slogans, notamment « Pas de recul ni de reddition, avant la chute du régime », tout en entonnant l’hymne national et des slogans contre le gouvernement et contre le mouvement Ennahdha et son président Rached Ghannouchi.
Les participants se sont arrêtés devant le siège du gouvernorat, où ils ont appelé au départ du nouveau gouverneur et à la démission du gouvernement qui l’a nommé, réclamant, également, la dissolution de l’Assemblée nationale constituante.
Dans ce contexte, Chokri Mami, membre de la Coordination régionale du Front de salut national, a déclaré au correspondant de l’agence TAP que « nous respectons le nouveau gouverneur dont la nomination est toute récente, mais nous demandons son départ par principe parce que nous refusons des nominations effectuées par un gouvernement illégitime dont nous demandons la démission et l’arrêt de ses pratiques douteuses ».
Les membres de la Coordination régionale ont, par la même occasion, distribué un texte dans lequel ils réaffirment leur attachement au départ du gouvernement et, à la dissolution de l’ANC, ainsi que leur rejet des nominations qualifiées de « nahdhaouies », surtout qu’elles sont effectuées par un gouvernement qui a « perdu sa légitimité et qui doit présenter sa démission ».