Constituants retirés : Samedi sera une journée de changement qualitatif pour la campagne de départ

Les constituants retirés de l’Assemblée nationale constituante (ANC), ont annoncé, vendredi, que demain samedi 31 août, sera une journée marquée par un “changement qualitatif” dans “la campagne de départ” (Errahil) menée contre le gouvernement.

Ils ont imputé, au cours d’une conférence de presse, tenue, vendredi, à Tunis, au siège du Courant Populaire, à la troïka et notamment, au mouvement Ennahdha la responsabilité du nouveau tournant que la crise a pris.

S’exprimant au nom des conseillers retirés, Khemaies Ksilla (Nidaa Tounes) a affirmé “le 31 août est le dernier jour que nous accordons à la Troïka et surtout à Ennahdha pour annoncer la démission du gouvernement comme premier pas pour le dialogue”, et ce, en allusion au délai que les grandes organisations parrainnant le dialogue ont accordé à la Troika. Il a souligné que les mouvements de protestation pacifiques s’élargiront, demain, aux autres gouvernorats tels que Jendouba et Kairouan.

Pour sa part, la députée Selma Baccar (Parti démocrate- social) a indiqué que les manifestations soutenant “la campagne de départ” dans la capitale, comporteront la formation d’une chaîne humaine de 10 mille personnes, entre la place du sit-in, au Bardo, et la place du gouvernement à la Kasbah, outre la tenue de discours à la place de la Kasbah et une marche à laquelle participeront les constituants.

Selma Baccar a ajouté que les tentes du sit-in “Errahil”, au Bardo, accueilleront des délégations des différents secteurs professionnels, tels que les avocats, les médecins et les ingénieurs solidaires avec le sit-in “Errahil” ainsi que des groupes musicaux et des poètes engagés.

Dans sa réponse au sujet de l’appel des députés non dissidents à une réunion extraordinaire de l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour constater la vacance (présidence de l’ANC) et prendre les mesures nécessaires, le député Mohamed Karim Krifa (parti El Moubadara) a souligné que cette initiative est illégale car le président de l’ANC est entrain d’accomplir plusieurs de ses fonctions et son poste n’est pas vacant.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, dans ce contexte, l’ANC ne dispose pas du quorum nécessaire pour tenir une séance plénière. Le député Fadhel Moussa (Al-Massar) a mis l’accent dans son intervention, au cours de la conférence de presse, sur la demande des députés réfractaires de dépolitiser l’administration et de ne plus recourir aux nominations partisanes et sur directives gouvernementales.

Il a ainsi critiqué la proposition du parti Ennahdha de former un “gouvernement d’élections”, qu’il a qualifié de “dénomination étrange” et en parfaite contradiction avec la neutralité de l’administration en charge des élections.